Une enseignante US qui nie les viols du 7 octobre brigue un poste universitaire
Sima Shakhsari, de l'Université du Minnesota, a déclaré ne pas avoir de preuves de violences sexuelles commises par des terroristes dirigés par le Hamas, et que ces accusations étaient racistes
Selon une information publiée vendredi, une professeure agrégée de l’Université du Minnesota qui nie que des terroristes dirigés par le Hamas aient commis des viols et violences sexuelles lors de leur attaque dévastatrice, le 7 octobre en Israël, est candidate à un poste de direction au service Diversité, Équité et Inclusion (DEI) de l’établissement.
Sima Shakhsari, qui travaille au Département d’études sur le genre, les femmes et la sexualité, a déclaré ne pas avoir vu de preuves de victimes israéliennes de viol ou de violences sexuelles lors de son témoignage, jeudi dernier, devant le comité d’examen de l’université, dans le cadre du processus de candidature au poste de doyenne associée, a indiqué Jewish Insider.
« Bien sûr que je crois les personnes qui ont été violées, je crois les rescapées – je suis conseillère en cas de viol. Je n’ai pas encore vu les victimes israéliennes de viol du Hamas venir témoigner », a déclaré Shakhsari.
Les preuves sont aujourd’hui nombreuses des agressions sexuelles généralisées et de l’utilisation du viol comme arme de guerre par les terroristes palestiniens, le 7 octobre dernier.
Les enquêteurs ont d’ailleurs commencé à monter plusieurs dossiers d’agression sexuelle à l’encontre des terroristes qui se sont déchaînés dans des communautés du sud d’Israël, le 7 octobre, avec des témoignages oculaires, des preuves vidéo, des aveux ou témoignages de terroristes capturés et des photographies des corps des victimes qui, tous, plaident en faveur de violences sexuelles systémiques.
On pense que certaines femmes ex-otages, capturées avec près de 240 autres personnes par les terroristes le 7 octobre dernier, ont été violées durant leur captivité.
Shakhsari a fait valoir, lors de l’examen de sa candidature, qu’il était raciste de prétendre que les terroristes palestiniens avaient commis ces actes, les assimilant à de fausses accusations de viol contre des hommes de couleur aux États-Unis.
« Nous connaissons bien l’histoire du lynchage, de l’homme noir, du lynchage, du lynchage de Latinos par un homme des populations natives de ce pays… à cause de telles accusations et ils violent en quelque sorte l’innocence des femmes blanches, n’est-ce pas ? Je pense que c’est précisément ce qui se répète dans cette guerre d’Israël contre la Palestine, parce que les hommes arabes ont été diabolisés, identifiés comme des gens monstrueux, violeurs et violents. »
Shakhsari est affiliée à des organisations pro-palestiniennes radicales sur le campus, comme Students for Justice in Palestine, et a participé à de récentes manifestations, où elle a été vue en train de scander « Intifada mondiale ». Les attaques terroristes palestiniennes lors de la Seconde Intifada, il y a de cela vingt ans, ont coûté la vie à un millier d’Israéliens, et ce chant est donc considéré par certains comme un appel à la violence contre les Juifs de par le monde.
Dans une publication sur Facebook en septembre 2020, elle avait exprimé son soutien à la terroriste palestinienne Leila Khaled, célèbre membre du Front populaire de libération de la Palestine, qui avait pris part à des détournements d’avion en 1969 et 1970.
Bruno Chaouat, professeur d’études françaises et juives qui a assisté à l’entretien a déclaré ne pas comprendre la raison pour laquelle il avait principalement porté sur Gaza.
« Il s’agit d’un poste sur un campus du Minnesota. On aurait dû parler de la façon d’inclure des personnes de différentes origines et ethnies, cela m’a paru totalement hors sujet », a-t-il déclaré au Jewish Insider.
Une professeure – anonyme – spécialisée dans l’étude de l’antisémitisme a dit « ne pas comprendre que la candidature de Shakhsari ait été sélectionnée ».
« [Shakhsari] est hostile envers les enseignants ou les étudiants qui lui semblent juifs », a-t-elle ajouté.
Benji Kaplan, directeur exécutif de l’Université du Minnesota Hillel, a déclaré au Jewish Insider que le poste irait sans nul doute à un candidat « [capable de] soutenir tous les étudiants », et qu’il dirait ce qu’il pense de Shakhsari si elle obtenait le poste.
L’université a refusé de dire si Shakhsari avait les compétences pour le poste.
« Les lois sur la protection de la vie privée nous empêchent de nous exprimer sur des questions relatives au personnel. »
Dans une réponse automatique par e-mail, Shakhsari a déclaré qu’elle ne donnerait pas de cours pendant le semestre d’automne, ajoutant : « Je suis aux côtés du peuple de Palestine dans sa lutte pour la liberté et la justice, et je condamne la violence coloniale et le génocide de l’État israélien à Gaza. »
Les activités anti-israéliennes sur le campus ont augmenté depuis que la guerre a commencé, par le massacre du Hamas, le 7 octobre, au cours duquel 1 200 personnes ont été tuées et 240 prises en otage par des terroristes en Israël.
Lors d’une audition du Congrès sur l’antisémitisme dans les universités, ce mois-ci, les doyennes de Harvard, du MIT et de l’Université de Pennsylvanie n’ont pas répondu par l’affirmative lorsqu’on leur a demandé si les appels au génocide juif violaient le code de conduite de leur établissement, se bornant à dire que cela dépendait du contexte.
Leurs réponses ont provoqué de violentes réactions, et la doyenne de Penn, Liz Magill, a démissionné suite aux critiques, mais les deux autres sont toujours en poste.