Une escorte policière en place au mont du Temple en raison des ‘provocations juives’
"Il n'y a pas d'égalité" sur le site saint à Jérusalem, a affirmé le chef de la police à des diplomates israéliens

Les visiteurs juifs au mont du Temple doivent être escortés par la police en raison des « provocations » des extrémistes juifs, a déclaré mercredi le chef de la police Roni Alsheich.
Cependant, l’atmosphère sur le site saint sensible à Jérusalem est beaucoup plus calme aujourd’hui qu’il ne l’était il y a quelques semaines, où les préoccupations musulmanes sur de prétendus projets israéliens de changer la situation sur le site faisaient partie des principaux catalyseurs de la vague actuelle d’attaques terroristes.
« Le mont du Temple a une histoire complexe, très complexe même. Cela doit être dit : il n’y a pas d’égalité sur le mont du Temple, et cela au détriment des Juifs, et ce de manière notable », a déclaré Alsheich à un groupe de diplomates israéliens actuellement en Israël au cours d’une réunion privée au Musée de l’art islamique de la capitale.
Actuellement, lorsque les Juifs et d’autres non-musulmans se rendent au mont du Temple, ils ne peuvent le faire qu’en groupe et qu’avec une escorte policière. Et cela, a poursuivi Alsheich, à cause des actions de petits groupes d’activistes extrémistes.
« Pourtant, malheureusement, il y a des Juifs qui provoquent sur le mont du Temple et qui font du mal à d’autres Juifs », a-t-il ajouté. « S’il n’y avait pas de provocations, alors les Juifs pourraient y aller sans escorte [policière] ».

Répondant à une question d’un ambassadeur israélien, Alsheich a déclaré que la police faisait tout son possible pour trouver une « solution » pour les Juifs qui veulent se rendre au mont du Temple.
Le fait que les Palestiniens sont persuadés que le gouvernement israélien a tenté de « conquérir » le mont du Temple est l’une des raisons souvent citée par les terroristes palestiniens pour justifier leurs actions dans les premiers jours de la vague de terreur.
En novembre, le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas a réitéré ces accusations, en affirmant à l’ONU qu’Israël avait fermé les yeux sur les actions des extrémistes juifs « visant à changer le statu quo historique à Al-Haram Al-Sharif [le mont du Temple] et Al-Aqsa qui existait avant 1967 et qui s’est poursuivi par la suite ».
De nombreux Palestiniens qui ont mené des attaques contre des civils et des soldats israéliens avaient, avant de passer à l’acte, écrit sur les médias sociaux ou évoqué la prise de pouvoir d’Israël sur le site.
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu et d’autres responsables gouvernementaux ont nié à plusieurs reprises qu’Israël cherchait à modifier les accords conclus concernant le mont du Temple.
« Israël a réaffirmé son engagement à respecter le statu quo sur le mont du Temple, en parole et en pratique », a-t-il insisté dans un communiqué en octobre.
Tout au long des mois de décembre et de janvier, à la fois en termes de rhétorique autour du mont du Temple et de conflits violents entre les Musulmans et la police israélienne sur le site, la situation s’est apaisée alors que la police a limité l’accès au site sacré aux fidèles musulmans âgés et a réprimé les violations des visiteurs juifs et non-musulmans sur le mont du Temple.
« La situation est bien meilleure aujourd’hui qu’elle ne l’était il y a quelques mois », a affirmé Alsheich aux diplomates.