Israël en guerre - Jour 345

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Une ex-otage dit qu’un de ses ravisseurs, à Gaza, avait demandé une rançon à son père

Le père de Moran Stela Yanai a été contacté par un homme disant détenir sa fille peu de temps après qu'on lui ait demandé combien il donnerait pour sa libération : « Ils ne jouent pas qu'avec nous mais aussi avec nos proches »

L'ex-otage Moran Stela Yanai, 40 ans, parle avec l'émission 'Uvda' de la Douzième chaîne, le 28 mars 2024. (Crédit : Capture d'écran ; utilisée conformément à l'article 27a de la loi sur les droits d'auteur)
L'ex-otage Moran Stela Yanai, 40 ans, parle avec l'émission 'Uvda' de la Douzième chaîne, le 28 mars 2024. (Crédit : Capture d'écran ; utilisée conformément à l'article 27a de la loi sur les droits d'auteur)

Une ex-otage a déclaré samedi que l’un de ses ravisseurs avait demané une rançon à son père lorsqu’elle était séquestrée à Gaza. La rançon n’a finalement pas été payée.

Libérée à la faveur d’un cessez-le-feu d’une semaine en novembre dernier, Moran Stela Yanai a déclaré à la Douzième chaîne que, du temps de sa captivité, un de ses ravisseurs lui avait posé des questions sur son père.

Le terroriste lui avait notamment demandé si son père l’aimait, ce à quoi elle avait répondu : « Bien sûr, plus que tout. »

Il lui avait ensuite demandé combien il donnerait pour la retrouver, ce à quoi Yanai avait répondu qu’il donnerait tout.

« J’ai très vite compris qu’ils allaient vraisemblablement contacter nos parents pour leur demander de l’argent et je lui ai fait comprendre que mon père lui donnerait tout pour moi », a déclaré Yanai.

A son retour de captivité, Yanai a demandé à son père si on lui avait effectivement demandé de l’argent, ce à quoi il a répondu oui.

Moran Stela Yanai, 40 ans, embrasse les membres de sa famille après avoir été libérée des geôles du Hamas après 54 jours de captivité, à l’hôpital Sheba, le le 29 novembre 2023. (Autorisation)

Des captures d’écran publiées par la Douzième chaîne montrent des messages WhatsApp échangés par le père de Yanai avec une personne enregistrée dans son téléphone sous le nom de « Khan ».

Ces messages, rédigés dans un anglais et un hébreu approximatifs, ont été suivis d’appels téléphoniques.

Dans le premier message envoyé au père de Yanai, son correspondant lui dit que l’otage est avec eux et joint une photo d’elle prise avant la captivité. Ce message a été suivi d’un appel téléphonique WhatsApp à l’issue duquel on lui a dit : « Vous avez une heure si vous voulez la voir vivante ».

Avant que l’argent n’ait été transféré, l’interlocuteur du père de Yanai a rompu le contact.

« Cela fait partie de leurs petits jeux malsains. Ils ne jouent pas seulement avec nos nerfs, mais aussi avec ceux de nos proches. Nous n’en avons pas terminé lorsqu’ils ont dit ‘Nous avons assassiné des gens, pris des otages et nous sommes repartis’. Ils continuent de nous maltraiter et de tourmenter nos familles », a déclaré Yanai.

Yanai a été kidnapée le 7 octobre à la rave Supernova. Elle a expliqué à la Douzième chaîne avoir été capturée par deux fois et être parvenue à convaincre ses ravisseurs de la laisser partir, mais avoir été rattrapée une troisième fois et emmenée à Gaza.

Elle a été libérée en novembre dans le cadre d’un accord conclu avec le Hamas pour libérer des otages en l’échange d’une trêve. Cette libération a essentiellememt consisté en l’échange de femmes otages contre des mineurs palestiniens incarcérés dans des prisons israéliennes.

Moran Stela Yanai, une otage qui a été libérée, lors d’un discours télévisé pour le compte des familles des captifs, réclamant la libération de ces derniers de Gaza, le 15 février 2024. (Crédit : Avshalom Sassoni/Flash90)

Après sa libération, Yanai a laissé entendre qu’elle avait été victime d’abus sexuels et que les otages avaient enduré des tortures physiques et mentales.

On estime à 105 sur 251 le nombre d’otages enlevés par le Hamas le 7 octobre encore à Gaza, parmi lesquels les corps de 34 d’entre eux, dont la mort a été confirmée par l’armée israélienne.

Le Hamas a libéré 105 civils à la faveur d’une trêve d’une semaine, fin novembre, en plus des quatre otages libérés un peu avant. Sept otages vivants ont été secourus par des soldats, auxquels s’ajoutent les corps de autres 30 otages, trois d’entre eux tués par erreur par l’armée alors qu’ils tentaient d’échapper à leurs ravisseurs.

Le Hamas détient également deux civils israéliens entrés dans la bande de Gaza respectivement en 2014 et 2015, sans oublier les corps de deux soldats israéliens tués en 2014.

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