Une femme poignardée à mort à Rahat, dans le sud du pays – le mari est soupçonné
Le compagnon de la victime a été arrêté et l'arme du crime saisie ; c'est la 16e femme assassinée en Israël cette année : la plupart l'ont été par leur partenaire
La police a ouvert une enquête lundi suite à la mort d’une femme, poignardée à mort dans sa maison de Rahat, probablement par son mari.
La police a déclaré que les secouristes du Magen David Adom appelés en urgence avaient constaté le décès sur place.
Le mari a été arrêté et une arme saisie.
Cette jeune femme âgée de 27 ans est la 16e assassinée en Israël cette année.
Selon le Réseau des femmes israéliennes, qui étudie les féminicides en Israël, quatre femmes ont été tuées par accident, victimes indirectes d’un crime, et les autres assassinées par des connaissances – le plus souvent, leur compagnon.
La victime de lundi est la sixième femme arabe assassinée cette année, ce qui porte à 142 le nombre de victimes arabes tuées en 2024, selon les chiffres de l’organisation Abraham Initiatives.
Cette année pourrait bien se terminer sur la même tendance qu’en 2023, pire année pour les meurtres au sein de la population arabe selon Abraham Initiatives, avec un record de 156.
Dans son rapport de fin d’année 2023, l’organisation a imputé une grande partie des flambées de violences à Itamar Ben Gvir, ministre israélien de la Sécurité intérieure depuis fin 2022. Ben Gvir, a indiqué l’organisation, a vidé de sa substance le plan mis en place par son prédécesseur, en coopération avec les municipalités arabes, pour endiguer la criminalité au sein des communautés arabes.
En février, le ministre de la Sécurité intérieure a par ailleurs réduit les crédits accordés au Michal Sela Forum, gestionnaire de deux programmes destinés à améliorer la sécurité des femmes victimes de violences familiales. Ben Gvir estime que l’organisation détourne l’argent au lieu de l’utiliser pour financer ses programmes, dont l’un dote les femmes d’un système d’alerte sous forme de bouton d’urgence et l’autre leur mettant à disposition un chien de garde spécialement dressé.
Le Forum Michal Sela a qualifié ces accusations de « vaines déclarations ».
Ben Gvir a également demandé à la Knesset de ne pas voter le projet de loi permettant aux tribunaux d’imposer un suivi électronique des agresseurs déjà connus des services de police. Il a par la suite fait voter sa propre version modifiée de ce projet de loi, assorti de davantage de pré-requis et conditions préalables afin de rendre la loi « plus équilibrée » vis-à-vis des agresseurs présumés.