Une pipeline de l’Etat paiera 100 M de shekels après un sinistre en 2014
Le ministère a salué l'accord conclu après la pire catastrophe écologique d'Israël comme "un tournant" dans le droit environnemental, les dégâts sont évalués au triple de l'amende
Après un accord conclu au terme d’un recours collectif jeudi, la société publique Eilat Ashkelon Pipeline Company (EAPC) devra verser 100 millions de shekels en dommages et intérêts à cause d’une fuite de pétrole en 2014, considérée comme la pire tragédie écologique de l’histoire du pays.
Le ministre de la Protection de l’environnement, qui a été impliqué dans les procédures de médiations, a déclaré que ce versement « est le montant le plus haut montant atteint lors des procédures » et marque « un tournant significatif » pour le droit de l’environnement et son application.
L’an dernier, le ministère de la Protection de l’environnement avait estimé les dégâts à 281 millions de dollars.
L’EAPC versera 65,2 millions de dollars en plus des 32 millions déjà versés pour restaurer la région et mener des recherches. Vingt millions de dollars seront alloués à la préservation de la région et 24 autres millions de shekels seront consacrés à indemniser les parties affectées par le désastre écologique, et le reste des fonds sera alloué à des projets environnementaux et à la recherche.
Selon le ministère, près de 5 millions de litres de pétrole brut se sont déversés en décembre 2014, quand une canalisation appartenant à l’EAPC (Eilat Ashkelon Pipeline Company), s’est rompue, causant d’importants dégâts dans le désert d’Arava et la réserve naturelle d’Evrona.
L’EAPC avait déclaré à l’époque que la pipeline Trans-Israël avait été endommagée pendant des travaux d’entretien.
Plus de 80 personnes ont été traitées pour des problèmes médicaux de part et d’autre de la frontière israélo-jordanienne, parce que la crue de pétrole avait inondé la Route 90, qui mène à Eilat. La majorité des personnes affectées étaient en Jordanie.
L’Eilat Ashkelon Pipeline Company a été fondée en 1968 comme joint-venture israélo-iranienne pour créer un réseau de pipelines allant d’Eilat à Ashkelon et jusqu’à Haïfa.
Selon le site de l’EAPC, la compagnie fait fonctionner 750 kilomètres de pipelines en Israël.
A mesure que les relations entre Israël et l’Iran se sont détériorées, à l’issue de la Révolution islamique de 1979, Téhéran a quitté l’accord et la société est désormais exclusivement gérée par Israël.