Une prison israélienne autorise une visite conjugale homosexuelle – une première
Tarlan Hankishayev, emprisonné pour avoir accusé à tort un homme d’une fusillade dans un club gay, avait accusé la prison de discrimination
Sue Surkes est la journaliste spécialisée dans l'environnement du Times of Israel.
Les autorités pénitentiaires ont décidé mardi d’autoriser une visite conjugale à un prisonnier homosexuel pour la première fois en Israël.
Tarlan Hankishayev, ancien témoin du procureur emprisonné pour avoir fabriqué des preuves contre un suspect dans une affaire de fusillade mortelle dans un club gay de Tel Aviv en 2009, s’était vu refuser deux demandes de visite conjugale par les autorités, au motif qu’il n’existait pas suffisamment de preuves que son partenaire et lui avaient une réelle relation.
Les régulations des prisons exigent que la relation soit un mariage ou un concubinage reconnu. Hankishayev et son partenaire ont signé une déclaration commune devant un avocat, mais les autorités carcérales l’avaient rejetée, affirmant que les affirmations de Hankishayev ne pouvaient pas être considérées puisqu’il avait un partenaire différent au moment de la fusillade.
En janvier 2016, la cour du district de Beer Sheva avait accepté la demande de Hankishayev, qui affirmait que le refus de ses demandes était causé par une discrimination due à son homosexualité.
Hankishayev purge une peine de 65 mois dans la prison de Ramon, dans le sud d’Israël, pour avoir accusé à tort Hagai Felician des meurtres de Nir Katz, 26 ans, et Liz Trubeshi, 16 ans, pendant une fusillade à Bar Noar, sur la rue Nahmani de Tel Aviv, le 1er août 2009.
La police n’a toujours pas arrêté le tueur, qui a aussi blessé des dizaines de personnes pendant la fusillade.