Une vice-présidente afro-américaine de Goldman Sachs poursuit l’entreprise pour discrimination
Rebecca Allen explique que l'entreprise financière l'a écartée d'un dossier en raison de ses origines raciales et religieuses
NEW YORK — Une afro-américaine juive a porté plainte contre Goldman Sachs en raison d’une discrimination présumée sur la base de ses origines raciales et religieuses.
Rebecca Allen, vice-présidente de la division de gestion des fortunes privées, a expliqué que l’entreprise financière l’avait écartée lors d’un contrat relatif à l’ouverture d’un compte, a fait savoir CNBC.
Allen clame dans la plainte qu’elle a tenté de faire entrer comme client Brent Saunders, président du géant pharmaceutique Allergan, « mais qu’elle a été abruptement écartée de la relation avec Saunders, sans explication ».
La personne qui a écarté Allen du dossier de candidature de Saunders – Christina Minnis, partenaire de la division d’investissement bancaire – aurait laissé entendre au supérieur hiérarchique d’Allen qu’elle aurait pris cette décision parce qu’Allen est afro-américaine et juive, selon la plainte.
Un représentant de Goldman Sachs a démenti ces allégations.
« Nous pensons que ce dossier n’est pas justifié et nous le contesterons avec vigueur », aurait-il déclaré selon CNBC. « Notre réussite dépend de notre capacité à maintenir une base d’employés diversifiée et nous nous concentrons sur le recrutement, le maintien et la promotion de professionnels variés à tous les niveaux ».
La plainte indique qu’Allen a fait face à des « commentaires discriminatoires », sur « le fait qu’elle était juive, notamment diverses interrogations qui avaient clairement pour but d’établir le ‘niveau de judéité’ de madame Allen dans la mesure où c’est une afro-américaine ».
De plus, Allen prétend que ses clients étaient moins nombreux et moins importants que ceux de ses homologues hommes, a rapporté CNBC.