USA: Le MIT et l’UC Davis font aussi l’objet d’enquêtes fédérales sur les droits civils
Après Harvard et l'UPenn, la liste non-exhaustive des établissements faisant l'objet d'enquêtes du ministère américain de l'Education sur les droits civils ne cessent de s'allonger

JTA – Le Massachusetts Institute of Technology (MIT) et l’Université de Californie, l’UC Davis, qui ont tous deux récemment fait l’objet de débats largement médiatisés autour d’Israël, font partie des six nouvelles institutions qui font l’objet d’une enquête du ministère américain de l’Éducation.
Le ministère a indiqué jeudi qu’il adoptait une nouvelle approche agressive pour traiter des conflits et de l’islamophobie sur les campus depuis le déclenchement de la guerre entre Israël et le groupe terroriste palestinien du Hamas, et qu’il annonçait de nouvelles enquêtes à un rythme soutenu, augmentant considérablement le nombre d’enquêtes sur les droits civils engagées par le ministère.
Toutes les enquêtes portent sur des allégations de mauvais traitements en raison d’une « ascendance commune », mais le ministère ne révèle pas publiquement les incidents ou les plaintes qui conduisent à l’ouverture d’une enquête. Aucune des dernières cibles n’a accepté de commenter la nature de leur enquête, et nombre d’entre elles ont déclaré ne pas avoir été informées des raisons pour lesquelles elles faisaient l’objet d’une enquête.
Cependant, il est presque certain qu’une partie non-négligeable des enquêtes concerne l’antisémitisme.

La présidente du MIT, Sally Kornbluth, qui est juive, a été largement critiquée, de même que la présidente de Harvard, Claudine Gay, et la présidente de l’UPenn, Liz Magill, qui a été démise de ses fonctions depuis, lorsqu’elles ont déclaré lors d’une récente audition au Congrès que la décision de savoir si un appel au génocide juif enfreignait le règlement de l’école dépendait du contexte – mais reste membre du corps professoral de l’établissement.
Le MIT a récemment décidé de suspendre partiellement des étudiants pro-palestiniens qui avaient organisé un événement perturbateur sur le campus.
Le service de communication du MIT n’a pas donné suite aux demandes de commentaires sur son enquête. L’établissement était jusqu’à présent le seul des trois établissements représentés à l’audition du Congrès à ne pas faire l’objet d’une enquête fédérale active, le ministère de l’Éducation ayant déjà annoncé des enquêtes sur Harvard et l’UPenn.
L’UC Davis a fait parler d’elle en octobre lorsqu’une professeure, Jemma Decristo, a proféré des menaces à l’encontre de « journalistes sionistes » sur les réseaux sociaux. « Un groupe de personnes auquel nous avons facilement accès aux États-Unis est constitué de tous ces journalistes sionistes qui diffusent de la propagande et de la désinformation », avait écrit Decristo sur X le 10 octobre.

« Ils ont des maisons avec des adresses, des enfants à l’école […]. Ils peuvent craindre leurs patrons, mais ils devraient nous craindre davantage ». Le message se terminait par des émojis représentant un couteau, une hache et des gouttes de sang.
Un porte-parole de l’UC Davis a déclaré que l’université ne pouvait pas commenter le statut actuel de l’emploi de Decristo, mais que la page de l’enseignante avait été supprimée de son site web.
« L’UC Davis s’est engagée à favoriser un climat d’équité et de justice où chacun peut se sentir bienvenu et s’épanouir, sans harcèlement ni discrimination », a déclaré James Nash, porte-parole de l’UC Davis, à la JTA, ajoutant que l’université coopérerait pleinement à l’enquête.
« Nous prenons toutes les plaintes pour harcèlement au sérieux. »
Les autres nouvelles enquêtes en cours concernent l’Université de l’Illinois à Chicago, l’Université Drexel et deux districts scolaires publics : l’un à Springfield, dans l’Illinois, et l’autre à Chandler, en Arizona, dans la banlieue de Phoenix. Ces établissements s’ajoutent à une liste de plus en plus longue de dizaines d’enquêtes actives sur les droits civils dans des campus à travers les États-Unis depuis le 7 octobre, dont des enquêtes sur l’antisémitisme à Harvard, Columbia, Rutgers et Tulane.
Les États-Unis, et en particulier les universités américaines, ont connu une recrudescence de l’antisémitisme à la suite de l’attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre, qui a fait quelque 1 200 morts, pour la plupart des civils, et 240 otages.
Le 12 décembre, l’Anti-Defamation League (ADL) a indiqué avoir recensé 2 031 incidents entre le 7 octobre et le 7 décembre, soit le chiffre le plus élevé jamais atteint sur deux mois depuis que l’ADL a commencé à documenter l’antisémitisme dans le pays en 1979. Cela représente également une augmentation de 337 % par rapport à la même période en 2022.
Les cas en question comprenaient 40 actes de violence physique, 749 d’attaques verbales, 337 cas de vandalisme et 905 rassemblements présentant un discours antisémite, un soutien au terrorisme ou à l’antisionisme, ce dernier étant défini par l’ADL comme une expression de l’antisémitisme pour nier le droit des Juifs à l’autodétermination.

En réponse aux massacres du 7 octobre, Israël a lancé une opération aérienne, suivie d’une incursion terrestre, dans laquelle il s’est engagé à éliminer le Hamas, afin de mettre fin au règne de 16 ans du groupe terroriste dans la bande de Gaza, et à libérer tous les otages.
Plus de 20 000 personnes seraient mortes à Gaza depuis le début de la guerre, selon le ministère de la Santé du Hamas. Les chiffres publiés par le groupe terroriste sont invérifiables, et ils incluraient ses propres terroristes et hommes armés, tués en Israël et à Gaza, et les civils tués par les centaines de roquettes tirées par les groupes terroristes qui retombent à l’intérieur de la bande de Gaza. Selon les estimations de l’armée israélienne, 5 000 membres du Hamas auraient été tués dans la bande de Gaza, auxquels s’ajoutent plus de 1 000 terroristes tués en Israël lors de l’assaut du 7 octobre.
L’équipe du Times of Israel a contribué à cet article..