Israël en guerre - Jour 344

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Washington espère la reprise des négociations – mais craint l’impact d’une possible attaque de l’Iran

La Maison Blanche a diffusé un communiqué aux côtés du Royaume-Uni, de la France, de l'Allemagne et de l'Italie exhortant à la désescalade, affirmant leur soutien à Israël si une agression doit avoir lieu

Des Israéliens appellent à la libération des otages détenus à Gaza depuis 300 jours sur la place des Otages de Tel Aviv, le 1er août 2024. (Crédit : Miriam Alster/Flash90)
Des Israéliens appellent à la libération des otages détenus à Gaza depuis 300 jours sur la place des Otages de Tel Aviv, le 1er août 2024. (Crédit : Miriam Alster/Flash90)

WASHINGTON – Les États-Unis s’attendent à ce que les négociations de paix à Gaza se poursuivent comme prévu, a déclaré le département d’État lundi. Les Américains pensent qu’un accord de cessez-le-feu reste possible – même après que le Hamas a refusé pour le moment d’assister à une réunion qui aura lieu jeudi et qui a été organisée par les pays médiateurs.

Le groupe terroriste palestinien du Hamas a demandé dimanche à ses intermédiaires de présenter un plan basé sur les pourparlers qui se sont d’ores et déjà tenus au lieu de s’engager dans de nouvelles négociations en vue de la finalisation d’un accord de cessez-le-feu à Gaza.

La semaine dernière, les leaders des États-Unis, de l’Égypte et du Qatar avaient exhorté Israël et le Hamas à se rencontrer pour des négociations en date du 15 août – soit au Caire, soit à Doha – afin de finaliser un cessez-le-feu à Gaza, accord qui ouvrirait également la porte à la libération des otages. Israël a depuis annoncé qu’une délégation de l’État juif serait présente.

Le porte-parole adjoint du département d’État, Vedant Patel, qui s’est exprimé devant les journalistes lors d’un point-presse, lundi, a indiqué que les États-Unis s’attendaient à ce que les pourparlers se poursuivent. Il a ajouté que les États-Unis continueraient à travailler avec toutes les parties concernées, affirmant qu’un accord est toujours possible.

« Nous nous attendons à ce que les pourparlers avancent comme il se doit. Toutes les parties en lice devraient retourner à la table des négociations et conclure cet accord », a dit Patel.

Patel a refusé d’établir clairement si les pourparlers se dérouleraient en l’absence de représentants du Hamas ou si Washington travaillait avec ses partenaires régionaux pour garantir la participation du groupe terroriste.

Le porte-parole-adjoint du département d’État Vedant Patel et le secrétaire d’État américain Antony Blinken lors d’un point-presse consacré au rapport 2022 sur les pratiques en matière de droits de l’Homme au département d’État de Washington, le 20 mars 2023. (Crédit : AP Photo/Andrew Harnik)

Par ailleurs, la Maison Blanche a déclaré lundi que l’Iran pourrait lancer une attaque « significative » contre Israël dès cette semaine – notant qu’une telle attaque pouvait affecter les négociations en cours sur la libération des otages conservés en captivité à Gaza.

« Nous partageons les mêmes inquiétudes et les mêmes attentes que nos homologues israéliens en ce qui concerne un calendrier potentiel – mais cela pourrait avoir lieu dès cette semaine », a déclaré le porte-parole du Conseil de sécurité nationale, John Kirby. Il a précisé qu’une éventuelle attaque pourrait potentiellement avoir un impact sur le cours des négociations entre le Hamas et Israël.

Israël se prépare actuellement à une attaque de l’Iran – depuis l’assassinat du chef du Hamas, Ismail Haniyeh, à Téhéran, à la fin du mois de juillet. Israël n’a ni confirmé ni nié son implication dans cet assassinat mais l’Iran a annoncé, à plusieurs reprises, que la république islamique infligerait « un châtiment dur » à l’État juif pour venger la mort du haut-responsable du groupe terroriste.

De son côté, le président américain Joe Biden s’est entretenu lundi avec les présidents de la France, de l’Allemagne, de l’Italie et du Royaume-Uni pour discuter de la désescalade des tensions au Moyen-Orient et d’un cessez-le-feu à Gaza, a annoncé un porte-parole de la Maison Blanche.

Dans une déclaration commune qui a été publiée lundi par la Maison Blanche, les dirigeants des cinq pays ont déclaré qu’ils approuvaient l’appel lancé par les États-Unis, le Qatar et l’Égypte en faveur d’une reprise des pourparlers visant à mettre en place un cessez-le-feu à Gaza et à finaliser dans les meilleurs délais un accord ouvrant la porte à la remise en liberté des captifs qui se trouvent encore dans la bande.

La déclaration fait également part du soutien des pays signataires à Israël face à la menace iranienne, tout en appelant à garantir une bonne distribution et un bon acheminement des aides à Gaza.

Le président américain Joe Biden et la vice-présidente Kamala Harris s’expriment depuis la Roosevelt Room à la Maison-Blanche, le 14 juillet 2024. (Crédit : Susan Walsh/AP)

Lors d’un discours prononcé le 31 mai, Biden avait fait part de son adhésion à une proposition israélienne de cessez-le-feu en trois phases et il en avait présenté lui-même les dispositions au monde. Depuis, Washington et les pays régionaux qui tiennent un rôle d’intermédiaire entre les deux parties tentent de finaliser un accord – mais ils se sont heurtés jusqu’à présent à des obstacles répétés.

La guerre à Gaza avait éclaté, le 7 octobre, après le pogrom commis par les hommes armés du Hamas dans le sud d’Israël – les terroristes, après avoir franchi la frontière séparant l’enclave côtière du sud d’Israël, avait massacré près de 1200 personnes, des civils en majorité, et ils avaient kidnappé 251 personnes qui avaient été prises en otage à Gaza.

111 otages se trouveraient encore dans les geôles du groupe terroriste et des autres factions palestiniennes – notamment les corps sans vie de 39 personnes dont la mort a été confirmée par l’armée israélienne.

105 civils avaient été libérés au cours d’une trêve d’une semaine à la fin du mois de novembre – et quatre otages avaient été relâchées auparavant. Sept otages, dont une soldate, avaient été secourus, bien vivants, par les forces israéliennes. Les corps sans vie de 24 otages ont également été récupérés – dont les dépouilles de trois hommes qui avaient été tués accidentellement par l’armée lors d’un incident tragique en décembre, au moment même où ils étaient parvenus à échapper à leurs ravisseurs.

Le Hamas détient par ailleurs les corps des soldats de Tsahal Oron Shaul et Hadar Goldin depuis 2014, ainsi que deux civils israéliens, Avera Mengistu et Hisham al-Sayed, qui sont tous deux censés être en vie après être entrés dans la bande de Gaza de leur propre chef en 2014 et 2015 respectivement.

Les pourparlers en cours ces derniers mois visent à conclure un autre accord qui permettrait de garantir la libération des otages en échange d’une pause dans les combats et de la libération de détenus palestiniens incarcérés en Israël pour atteinte à la sécurité nationale. Les négociations sont toutefois tombées dans l’impasse à plusieurs reprises, Israël et le Hamas s’accusant mutuellement de les saboter.

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