Washington et 11 alliés exhortent les Houthis à cesser leurs « attaques illégales »
Le communiqué intervient alors que l'administration Biden envisagerait des frappes directes sur les rebelles si les attaques se poursuivent
Les États-Unis et onze pays alliés ont exhorté mercredi les Houthis du Yémen à cesser « immédiatement leurs attaques illégales » de navires en mer Rouge, faute de quoi ces rebelles, proches de l’Iran, en assumeront les « conséquences ».
« Notre message doit être clair : nous demandons l’arrêt immédiat de ces attaques illégales et la libération des navires et des équipages détenus illégalement », affirme cette coalition de douze pays dans un communiqué diffusé par la Maison Blanche. « Les Houthis devront porter la responsabilité des conséquences s’ils continuent à menacer des vies, l’économie mondiale et la libre circulation du commerce dans les voies navigables essentielles de la région », ajoute le texte.
Les États-Unis, l’Australie, Bahrein, le Canada, la Belgique, l’Allemagne, l’Italie, le Japon, la Nouvelle-Zélande, le Royaume-Uni, le Danemark et les Pays-Bas en sont signataires.
Le communiqué intervient alors que, selon des informations de presse, l’administration Biden envisagerait des frappes directes sur les rebelles si les attaques se poursuivent.
Les Houthis ont affirmé mercredi avoir mené une « opération » contre un navire du transporteur français CMA CGM en mer Rouge, en solidarité avec les Palestiniens de la bande de Gaza.
L’armée américaine avait indiqué plus tôt que deux missiles avaient été tirés mardi soir par les Houthis dans une zone où se trouvaient plusieurs navires marchands, près du détroit stratégique de Bab el-Mandeb, « sans faire de dommage ».
Les Houthis, soutenus par l’Iran tout comme le Hamas palestinien, multiplient les attaques de drones et de missiles au large des côtes yéménites, affirmant agir en solidarité avec Gaza.
La multiplication des attaques dans cette zone stratégique, qui voit passer 12 % du commerce maritime mondial, ont poussé certains armateurs à éviter la mer Rouge, faisant flamber les coûts du transport.
Elle sera au centre d’une réunion mercredi du Conseil de sécurité de l’ONU, selon la diplomatie française.