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Washington met en garde Ankara contre toute nouvelle offensive en Syrie

Erdogan a annoncé que la Turquie lancerait bientôt une nouvelle opération militaire dans le nord de la Syrie, afin de créer une "zone de sécurité" de 30 km le long de la frontière

Le porte-parole du département d'État américain, Ned Price, s'exprimant lors d'une conférence de presse au département d'État, à Washington, le 10 mars 2022. (Crédit : Manuel Balce Ceneta/Pool/AFP)
Le porte-parole du département d'État américain, Ned Price, s'exprimant lors d'une conférence de presse au département d'État, à Washington, le 10 mars 2022. (Crédit : Manuel Balce Ceneta/Pool/AFP)

Les Etats-Unis ont mis en garde mardi la Turquie contre tout lancement d’une nouvelle opération militaire dans le nord de la Syrie, affirmant que cet allié turbulent de l’Otan mettrait des soldats américains en danger.

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a annoncé lundi que la Turquie lancerait bientôt une nouvelle opération militaire dans le nord de la Syrie, afin de créer une « zone de sécurité » de 30 kilomètres le long de la frontière.

Les Etats-Unis, par la voix du porte-parole du département d’Etat américain Ned Price, se sont dits « profondément préoccupés ».

« Nous condamnons toute escalade. Nous soutenons le maintien des lignes de cessez-le-feu actuelles », a-t-il souligné.

A New York, le porte-parole de l’ONU, Stéphane Dujarric, a également marqué l’opposition de l’Organisation à une éventuelle nouvelle action militaire de la Turquie en Syrie.

« Nous défendons l’intégrité territoriale de la Syrie, et ce dont la Syrie a besoin, ce n’est pas de plus d’opérations militaires d’où qu’elles viennent », a-t-il dit, interrogé sur la volonté turque d’agir à nouveau militairement en Syrie.

« Ce dont la Syrie a besoin, c’est d’une solution politique. Ce dont la Syrie a besoin, c’est de plus d’aide humanitaire, et ce sont les deux choses sur lesquelles nous travaillons », a ajouté le porte-parole.

La Turquie a lancé trois offensives en Syrie depuis 2016, avec pour objectif d’éliminer les combattants kurdes syriens qui ont soutenu la campagne menée par Washington contre le groupe Etat islamique (EI).

Un soldat américain sur le toit d’un véhicule blindé lors d’une manifestation des Kurdes syriens contre les menaces turques à côté d’une base de la coalition internationale dirigée par les États-Unis à la périphérie de la ville de Ras al-Ain dans la province syrienne de Hasakeh, près de la frontière turque, le 6 octobre 2019. (AFP)

Ankara a lancé sa dernière offensive en Syrie en octobre 2019, quand le président américain d’alors, Donald Trump, avait affirmé que les soldats américains avaient accompli leur mission en Syrie et se retireraient.

Face à un vif tollé jusque chez des alliés du président républicain, le vice-président Mike Pence s’était déplacé en Turquie et avait conclu un accord avec Recep Tayyip Erdogan pour une pause aux combats.

« Nous attendons de la Turquie qu’elle respecte le communiqué commun d’octobre 2019 », a déclaré Ned Price.

« Nous reconnaissons les inquiétudes de sécurité légitimes de la Turquie sur sa frontière sud. Mais toute nouvelle offensive saperait davantage la stabilité régionale et mettrait en danger les forces américaines dans la campagne de la coalition contre l’EI », a-t-il ajouté.

Les déclarations du président turc sur une nouvelle offensive interviennent au moment où il menace de faire barrage à l’adhésion à l’Otan de la Finlande et de la Suède.

La Turquie a longtemps accusé les pays nordiques d’abriter des militants du mouvement séparatiste kurde PKK, interdit en Turquie.

Le président turc Recep Tayyip Erdogan s’exprime lors d’une conférence de presse après un sommet extraordinaire de l’OTAN au siège de l’OTAN à Bruxelles, le 24 mars 2022. (Crédit : AP Photo/Markus Schreiber)

Après la décision abrupte de retrait des troupes de Donald Trump en 2019, les combattants kurdes ont cherché protection auprès du président syrien Bachar al-Assad et de la Russie, principal soutien du régime en Syrie.

La Russie et la Turquie ont ensuite négocié un cessez-le-feu qui a tenu jusqu’ici en grande partie.

Donald Trump était rapidement revenu sur sa décision de retrait, et quelque 900 soldats américains demeurent officiellement en Syrie, en tant que membres de la coalition contre l’EI.

Le président Joe Biden n’a montré aucune volonté de retirer ces soldats, malgré la sortie des Etats-Unis d’Afghanistan en 2021, après deux décennies de guerre.

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