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Yad Vashem: « Shoah » de Lanzmann, un modèle pour la transmission de la mémoire

Le mémorial de la Shoah à Jérusalem a rappelé que "son travail cinématographique a laissé une marque indélébile sur la mémoire collective et façonné la conscience de la Shoah"

L'historien Alain Michel en décembre 2011 (Crédit: Thiranos)
L'historien Alain Michel en décembre 2011 (Crédit: Thiranos)

L’historien israélien d’origine française Alain Michel, guide au mémorial Yad Vashem à Jérusalem, a expliqué à l’AFP que l’un des apports de Claude Lanzmann sur la transmission de l’Holocauste en Israël touche à sa méthode de questionnement direct des témoins.

Le décès jeudi du cinéaste et écrivain français Claude Lanzmann, réalisateur de « Shoah », a provoqué de nombreuses réactions en Israël, son film étant une référence dans la connaissance de l’extermination des juifs par les nazis.

Dans un communiqué, le mémorial de la Shoah à Jérusalem, Yad Vashem, a ainsi déploré sa disparition et rappelé que « son travail cinématographique a laissé une marque indélébile sur la mémoire collective et façonné la conscience de la Shoah pour les spectateurs du monde entier ».

« Sa disparition au moment où nous nous séparons de beaucoup de rescapés de la Shoah marque la fin d’une période », ajoute le communiqué du mémorial de la Shoah.

AFP : Alain Michel, les Israéliens connaissent-ils le film « Shoah » et le personnage de Claude Lanzmann ?

Alain Michel : « Il était connu dans tous les milieux intellectuels et liés à l’histoire et à l’enseignement de la Shoah, mais pas d’une manière générale (par le grand public) alors qu’il aurait mérité de l’être. »

Dans quelle mesure son travail a eu un impact sur la transmission de la Shoah en Israël ?

« En général, Yad Vachem et l’Etat d’Israël sont beaucoup plus influencés par les cultures anglo-saxonne et juive que par la culture française donc son oeuvre (dans son ensemble, ndlr) a eu peu d’impact en Israël. Le film « Shoah » a par contre été un modèle pour Yad Vachem du point de vue de l’idée que la parole des témoins est essentielle pour transmettre, même si on a peu utilisé le film en lui-même à Yad Vashem. Ce que nous avons privilégié, c’est l’idée qu’avait amenée Claude Lanzmann, ce savoir-faire de construire l’histoire sur la parole des témoins. »

D’une manière générale, quel a été le principal apport du film « Shoah » ?

« Ce film a permis d’apporter à la fois à la connaissance historique et la mémoire de la Shoah en créant un mot spécifique en hébreu qui exprime avant tout le fait qu’il s’agit d’un événement particulier qui a concerné six millions de victimes tuées parce qu’elles étaient juives ».

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