Israël en guerre - Jour 501

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1 904 prisonniers, dont des assassins, seront libérés dans la phase 1 contre 33 otages

737 prisonniers palestiniens, 1 167 Gazaouis arrêtés depuis le 7 octobre ; le terroriste Zakaria Zubeidi, et d'autres auteurs du meurtre de dizaines de personnes, seront libérés

Zakaria Zubeidi, leader de l'époque des Brigades des martyrs d'Al-Aqsa en Cisjordanie, porté par ses partisans pendant un rassemblement en vue d'une campagne présidentielle en soutien à Mahmoud Abbas, à Jénine, en Cisjordanie, le 30 décembre 2014. (Crédit : Nasser Nasser/AP)
Zakaria Zubeidi, leader de l'époque des Brigades des martyrs d'Al-Aqsa en Cisjordanie, porté par ses partisans pendant un rassemblement en vue d'une campagne présidentielle en soutien à Mahmoud Abbas, à Jénine, en Cisjordanie, le 30 décembre 2014. (Crédit : Nasser Nasser/AP)

Israël va libérer jusqu’à 1 904 prisonniers et détenus palestiniens, dont plusieurs purgent des peines de prison à perpétuité pour des attaques terroristes meurtrières et des meurtres, en échange de 33 otages israéliens détenus dans la bande de Gaza au cours de la première phase de 42 jours de l’accord avec le groupe terroriste palestinien du Hamas, selon une décision gouvernementale prise tôt samedi matin.

Le gouvernement a approuvé l’accord sur les otages et le cessez-le-feu à l’issue d’une réunion de huit heures de l’ensemble du cabinet.

Parmi les Palestiniens incarcérés en Israël à libérer figurent 737 détenus et prisonniers de sécurité, dont certains purgent des peines de prison à perpétuité pour meurtre.

Il s’agit notamment de terroristes du Hamas, du Jihad islamique palestinien et du Fatah, le mouvement au pouvoir de l’Autorité palestinienne (AP), ainsi que de femmes et d’enfants détenus dans les prisons israéliennes. Certains prisonniers ont été libérés en 2011 en échange du soldat captif Gilad Shalit, puis arrêtés à nouveau.

Dès samedi matin, le ministère de la Justice avait publié les noms de 735 prisonniers palestiniens afin que des pétitions contre leur libération puissent être soumises à la Haute Cour.

Israël va également libérer 1 167 Palestiniens arrêtés dans la bande de Gaza pendant l’opération terrestre de l’armée israélienne, qui n’ont pas participé au pogrom perpétré par le groupe terroriste palestinien du Hamas le 7 octobre 2023 dans le sud d’Israël.

Des suspects palestiniens détenus par l’armée israélienne dans la bande de Gaza, sur une photo publiée le 11 décembre 2023. (Crédit : Armée israélienne)

Les chiffres pourraient évoluer en fonction du nombre d’otages encore en vie parmi les 33. Le Hamas n’a pas encore fourni cette information, bien qu’Israël pense que la plupart d’entre eux le sont.

Dimanche, les trois premières femmes otages des 33 cas « humanitaires » (une catégorie composée de femmes, d’enfants, de personnes âgées et de malades) devraient être libérées.

Les 30 autres otages de la liste seront libérés chaque samedi jusqu’à la fin de la première phase de 42 jours de l’accord – quatre le 25 janvier, puis trois chaque semaine jusqu’à un dernier groupe de 14.

Les otages seront libérés en échange de la remise d’un certain nombre de prisonniers palestiniens dont le nombre est précisé dans les termes de l’accord.

Les 33 otages qui doivent être restitués dans le cadre de la première phase de l’accord de cessez-le-feu à Gaza. Rangée 1 (de haut en bas, de gauche à droite): Romi Gonen, Emily Damari, Arbel Yehud, Doron Steinbrecher, Ariel Bibas, Kfir Bibas, Shiri Bibas, Liri Albag, Karina Ariev, Agam Berger, Danielle Gilboa, Naama Levy, Ohad Ben-Ami, Gadi Moshe Moses, Keith Siegel, Ofer Calderon, Eli Sharabi, Itzik Elgarat, Shlomo Mansour, Ohad Yahalomi, Oded Lifshitz, Tsahi Idan, Hisham al-Sayed, Yarden Bibas, Sagui Dekel-Chen, Yair Horn, Omer Wenkert, Sasha Trufanov, Eliya Cohen, Or Levy, Avera Mengistu, Tal Shoham, Omer Shem-Tov. (Crédit : Autorisations)

Pour chacune des femmes, des enfants et des personnes âgées en vie, 30 prisonniers palestiniens seront libérés ; pour les neuf otages malades, 110 prisonniers seront libérés ; pour chacune des soldates de Tsahal, 50 prisonniers seront libérés ; pour les otages Avera Mengistu et Hisham al-Sayed, détenus à Gaza depuis une décennie, 30 prisonniers seront libérés pour chacun d’entre eux, en plus des 47 Palestiniens libérés dans le cadre de l’accord Shalit de 2011 et arrêtés à nouveau ; et pour les corps des otages de la première phase, Israël libérera plus de 1 000 détenus gazaouis.

Outre les 33 personnes figurant sur la liste, 65 autres sont détenues par le Hamas, dont près de la moitié ne sont plus en vie. Elles doivent être restituées dans le cadre de la deuxième phase d’un accord, s’il se concrétise, qui prévoirait également un cessez-le-feu permanent à Gaza.

Le ministère de la Justice a indiqué que les prisonniers ne seraient pas libérés avant 16 heures dimanche, c’est-à-dire à peu près au moment où les premiers otages devraient revenir en Israël, soit sept heures et demie après l’entrée en vigueur du cessez-le-feu.

L’Administration pénitentiaire israélienne (IPS) a déclaré qu’elle prenait des mesures pour empêcher toute « manifestation publique de joie » lorsque les prisonniers palestiniens seront libérés dans le cadre de l’accord de cessez-le-feu.

Terroristes et assassins

Parmi les prisonniers qui seront libérés figure Zakaria Zubeidi, terroriste notoire du Fatah et ancien commandant des Brigades des martyrs d’Al-Aqsa à Jénine. Zubeidi a été arrêté en 2019 pour avoir participé à des fusillades près de Beit El, en Cisjordanie. Il est soupçonné d’avoir participé à de nombreux attentats terroristes, notamment à celui ayant fait six morts à la succursale de Beit Shean du parti Likud en 2002, au plus fort de la Seconde Intifada (2000-2005).

En septembre 2021, il s’est évadé avec cinq terroristes du Jihad islamique palestinien de la prison de Gilboa, dans le nord d’Israël. Ils ont été appréhendés à nouveau quelques jours plus tard.

Iyad Jaradat, l’un des cinq terroristes du Jihad islamique palestinien accusés d’avoir aidé à l’évasion de la prison de Gilboa, devrait également être libéré dans le cadre de cet accord de cessez-le-feu. Il purge une peine de prison à vie pour avoir envoyé les auteurs de l’attentat terroriste de 2003 à Gadish, au cours duquel ils ont tué le coordinateur de la sécurité Eli Biton.

La police emmenant Zakaria Zubeidi dans une voiture de patrouille après sa capture dans le nord d’Israël après s’être échappé de prison avec d’autres prisonniers de sécurité, le 11 septembre 2021. (Crédit : Police israélienne)

Ahmed Dahiri, un haut responsable du Jihad islamique palestinien condamné pour ce meurtre, est également sur le point d’être libéré. Il en va de même pour Mahmoud Atallah, qui purge une peine de prison à vie pour avoir tué une Palestinienne qu’il soupçonnait de coopérer avec Israël. Atallah a été inculpé en septembre pour avoir violé une gardienne de la prison de Gilboa, où d’anciens officiers sont accusés d’avoir « prostitué » des collègues féminines à des prisonniers de sécurité.

La liste des prisonniers à libérer comprend également Mahmud Abu Varda, qui purge 48 peines de prison à perpétuité pour avoir organisé plusieurs attentats terroristes, notamment un attentat à la bombe contre un bus à Jérusalem en 1996, qui avait fait 45 morts.

Trois prisonniers de l’escadron dit de « Silwan » figurent également sur la liste. Cette cellule terroriste du Hamas, qui doit son nom au quartier de Jérusalem-Est où vivent ses membres, a perpétré cinq attentats à la bombe en Israël entre mars et juin 2002, tuant 35 personnes et en blessant des centaines d’autres.

Parmi les membres de l’escadron, Israël devrait libérer Wael Qissam, Wissam Abbasi et Muhammad Odeh. Le quatrième membre, Alaa Abbasi, n’est pas libérable. Avec 60 condamnations à perpétuité, il purge la plus longue peine d’emprisonnement.

Des Palestiniennes prenant une photo devant une grande affiche de Marwan Barghouti, terroriste palestinien détenu par Israël – qui ne sera pas libéré dans le cadre du prochain accord sur les otages – lors d’un rassemblement de solidarité avec Gaza et les prisonniers détenus par Israël, dans la ville de Ramallah, en Cisjordanie, le 3 août 2024. (Crédit : Nasser Nasser/AP)

Israël ne libérera pas non plus Marwan Barghouti, ancien commandant des Brigades des martyrs d’Al-Aqsa, détenu par Israël lors de l’Opération « Bouclier Rempart » menée en 2002 en Cisjordanie.

Barghouti, qui a été condamné en 2004 pour avoir participé à l’assassinat de cinq personnes au cours de la Seconde Intifada, a exprimé son soutien à la solution des deux États dans le conflit israélo-arabe. Les sondages d’opinion montrent qu’il est l’une des figures les plus populaires de la politique palestinienne.

Israël s’apprête à libérer son assistant, Ahmed Barghouti. Ce dernier, également détenu lors de l’Opération « Bouclier Rempart », était à l’époque un haut responsable militaire du Fatah. Il a été condamné à treize peines de prison à vie en Israël pour avoir participé à des attentats terroristes à Tel Aviv et à Jérusalem, qui ont fait six morts, dont un policier.

Israël libérera également la journaliste Bushra Tawil, âgée de 32 ans, liée au Hamas. Originaire de Ramallah et fille de Jamal Tawil, un responsable du Hamas basé en Cisjordanie, elle est en détention administrative en Israël depuis mars 2023.

La législatrice de l’Autorité palestinienne Khalida Jarrar parlant aux journalistes dans sa ville natale, la ville de Ramallah, en Cisjordanie, après sa libération de prison, le 28 février 2019. (Crédit : STR/Flash90)

Cette mesure permet à Israël de détenir des suspects pendant des mois sans inculpation. Elle est généralement utilisée lorsque les autorités disposent de renseignements liant un suspect à un crime, mais ne disposent pas de suffisamment de preuves pour que les accusations tiennent devant un tribunal.

Khalida Jarrar, membre de l’AP appartenant au Front populaire de libération de la Palestine (FLPL), une faction marxiste désignée comme groupe terroriste par Israël, les États-Unis et l’Union européenne en raison de ses nombreux attentats et détournements d’avions, doit également être libérée.

Jarrar était accusée d’avoir organisé l’attentat à la bombe de 2019 qui a coûté la vie à Rina Shnerb, 17 ans, en Cisjordanie. Dans le cadre d’une négociation de peine, elle a été accusée « d’association illégale » et condamnée à deux ans de prison en 2021.

Elle a été de nouveau arrêtée et placée en détention administrative dans le cadre d’une campagne d’incarcération qui a suivi le pogrom du Hamas du 7 octobre 2023, lorsque quelque 6 000 Gazaouis dont 3 800 terroristes dirigés par le Hamas ont pris d’assaut le sud d’Israël, tué plus de 1 200 personnes, principalement des civils, enlevé 251 otages de tous âges – commettant de nombreuses atrocités et perpétrant des violences sexuelles à grande échelle, déclenchant ainsi la guerre à Gaza.

Des terroristes du Hamas et du Jihad islamique palestinien remettant des otages israéliens récemment libérés à la Croix-Rouge, à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 28 novembre 2023. (Crédit : Flash90)

On estime que 94 des 251 otages enlevés par le Hamas le 7 octobre 2023 se trouvent toujours à Gaza, y compris les corps de 34 otages dont le décès a été confirmé par l’armée israélienne.

Fin novembre 2023, le Hamas avait relâché 105 civils lors d’une trêve d’une semaine. Quatre otages avaient été remises en liberté précédemment. Huit otages vivants ont été secourus par les soldats et les dépouilles de 40 otages ont été récupérées, notamment celles de trois Israéliens qui ont été tués accidentellement par Tsahal.

Le groupe terroriste palestinien détient également deux civils israéliens entrés dans la bande de Gaza en 2014 et 2015, ainsi que les corps de deux soldats tués en 2014.

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