11e manifestation pro-Palestiniens et anti-Israël à Londres depuis le 7 octobre
Les rassemblements en faveur des Palestiniens se sont révélés très controversés, suscitant des critiques pour avoir largement alimenté un environnement hostile à l’égard des Juifs du pays
Des milliers de personnes ont défilé une nouvelle fois samedi à Londres pour réclamer un cessez-le-feu permanent à Gaza, pour la onzième manifestation nationale dans la capitale britannique depuis les massacres barbares perpétrés par les terroristes palestiniens du Hamas et leurs complices, 7 octobre.
Une contre-manifestation a été organisée sur le trajet du cortège, avec drapeaux israéliens et pancartes où l’on pouvait lire « le Hamas est terroriste » ou « le Hamas est le problème de tout le monde ».
Les rassemblements en faveur des Palestiniens se sont révélés très controversés, suscitant des critiques pour avoir largement alimenté un environnement hostile à l’égard des Juifs du pays. Certains législateurs conservateurs au pouvoir les ont qualifiés de « marches haineuses ».
La police a procédé à des dizaines d’arrestations au cours de ces mois pour avoir scandé et brandi des banderoles antisémites, fait la promotion d’une organisation interdite et agressé des secouristes.
Cela comprenait samedi, des policiers ayant procédé à quatre arrestations pour crimes de haine, troubles à l’ordre public et délits de terrorisme.
Un homme a été arrêté pour une infraction liée au terrorisme liée à « l’incitation à soutenir une organisation interdite », a indiqué la police métropolitaine de Londres.
The pro-terrorist mob is marching through London carrying their genocidal signs. pic.twitter.com/uFohdPKvwV
— Aviva Klompas (@AvivaKlompas) March 30, 2024
« Nous appelons à un cessez-le-feu permanent pour arrêter ce que la plus haute cour dans le monde a jugé être un génocide plausible », a déclaré sur Sky News Ben Jamal, directeur de Palestine Solidarity Campaign, l’un des organisateurs du défilé anti-Israël.
La Cour internationale de justice (CIJ), plus haute instance judiciaire de l’ONU, a en janvier ordonné à Israël de faire tout son possible pour empêcher un « génocide » dans le territoire palestinien.
Accusant le gouvernement britannique de « donner un feu vert » aux actes d’Israël notamment en continuant à autoriser les exportations d’armes, Ben Jamal estime nécessaire « un changement fondamental dans la politique du gouvernement » britannique. « Jusqu’à ce que nous l’obtenions, nous continuerons à défiler », a-t-il déclaré.
« C’est important pour les Palestiniens de savoir que les gens les soutiennent, qu’ils ne sont pas tout seuls », a déclaré à l’AFP dans le cortège Sally Worgan, ancienne travailleuse sociale de 65 ans.
Protesting the Hamas demonstration in London today and demanding release of hostages still being tortured and sexually abused by Hamas in Gaza. pic.twitter.com/Xk8NKcOrEg
— Rɪᴄʜᴀʀᴅ Kᴇᴍᴘ ⋁ (@COLRICHARDKEMP) March 30, 2024
Il faut aussi selon elle « que les gouvernements écoutent », ce qu’a fini par faire l’exécutif britannique, mais « il a fallu beaucoup de ces manifestations pour que les gens réalisent ».
Le gouvernement britannique appelle à « une pause humanitaire immédiate » devant mener à « une paix durable ».
Les organisateurs ont toujours insisté sur le fait qu’ils exerçaient leurs droits démocratiques et que les contrevenants ne constituaient qu’une infime minorité parmi les dizaines de milliers de personnes présentes.
Le Premier ministre Rishi Sunak a appelé plus tôt ce mois-ci les policiers à prendre des mesures plus sévères contre les manifestants lors de tels événements, affirmant qu’ils « avaient sombré dans l’intimidation, les menaces et les actes de violence planifiés ».