30 roquettes tirées depuis le Liban sur le nord du pays ; Tsahal bombarde les lanceurs
Le Hamas revendique 16 projectiles, déclenchant des sirènes à Nahariya, Akko et dans les villes voisines ; Kiryat Shmona exhorte les résidents restants à évacuer
Des terroristes libanais ont lancé un barrage de roquettes sur des villes israéliennes lundi, multipliant les attaques le long de la frontière nord, de plus en plus tendue, alors qu’Israël poursuit son offensive dans le sud contre le groupe terroriste du Hamas, qui dirige la bande de Gaza.
L’armée a confirmé qu’en l’espace d’une heure, une trentaine de roquettes ont été tirées depuis le Liban sur le nord d’Israël. Les troupes ont répondu par des tirs d’artillerie sur les sources de ces tirs avant d’annoncer des frappes aériennes sur des sites appartenant au Hezbollah ; les sirènes d’alerte aux roquettes ont retenti à plusieurs reprises dans la localité de Shtula.
Des images vidéo montrent le système de défense aérienne Dôme de fer interceptant des roquettes au-dessus de la zone. Aucun blessé ni dégât n’a été signalé.
Les lancements ont déclenché des sirènes d’avertissement à Nahariya, Akko et dans plusieurs villes voisines de la Galilée occidentale et de la région des Krayot. Peu avant, des sirènes avaient retenti dans les villes de Malkia, Avivim et Dishon, en Haute Galilée.
Le Hamas a revendiqué une partie des tirs de roquettes, déclarant que sa branche libanaise avait lancé 16 projectiles sur Nahariya, Haïfa et les villes voisines.
Les projectiles non tirés par le Hamas – probablement lancés par le Hezbollah ou une autre faction palestinienne – ont déclenché des sirènes en Haute Galilée.
Footage shows several Iron Dome interceptions over northern Israel. (Credit: קבוצת כתבים) pic.twitter.com/DhwmPe7T4E
— Emanuel (Mannie) Fabian (@manniefabian) November 6, 2023
Quelques heures après les tirs de roquettes, Tsahal a déclaré que des avions de chasse avaient frappé des cibles du Hezbollah au Liban, notamment un site abritant des « actifs technologiques », un dépôt d’armes, des positions de lancement de roquettes et d’autres infrastructures.
À la lumière de ces attaques, la ville de Kiryat Shmona, dans le nord du pays, qui a été en grande partie évacuée, a exhorté lundi ses habitants restants à quitter les lieux, car elle continue d’être la cible de roquettes en provenance du Liban.
מטוסי קרב של צה״ל תקפו מטרות של ארגון הטרור חיזבאללה בתגובה לירי שבוצע משטח לבנון מוקדם יותר היום, במקביל לתקיפות באמצעות ירי ארטילרי.
בין המטרות שהותקפו מספר אתרים בהם ממוקמים אמצעים טכנולוגיים של ארגון הטרור חיזבאללה, מחסן אמצעי לחימה, עמדות שיגור ותשתיות טרור pic.twitter.com/hTXJ8jaqUH
— צבא ההגנה לישראל (@idfonline) November 6, 2023
« En raison de l’escalade de la situation sécuritaire et de l’intensification des barrages sur Kiryat Shmona, nous demandons à tous ceux qui restent dans la ville de la quitter sans délai », a déclaré la ville.
« Quittez la ville et sauvez des vies », a ajouté la municipalité.
La grande majorité des 20 000 habitants de la ville ont déjà quitté les lieux en raison des attaques du Hezbollah et d’autres groupes terroristes. Selon le site d’information Ynet, il resterait encore 3 000 personnes dans la ville.
Dans ce contexte, Avigdor Liberman, chef du parti Yisrael Beytenu, a demandé lundi au gouvernement de se montrer plus ferme face aux attaques du Hezbollah dans le nord, affirmant que la politique actuelle de réponse contrôlée d’Israël était insuffisante.
« Nous devons changer de politique. Nous ne pouvons pas nous contenter de riposter », a déclaré Liberman au début de la réunion de sa faction à la Knesset, affirmant que la manière de raisonner du cabinet de guerre était dépassée.
« J’espère que personne n’envisage de tolérer les tirs des Houthis depuis le Yémen en direction d’Israël », a ajouté Liberman, en référence au groupe rebelle soutenu par l’Iran qui a lancé des missiles et des drones depuis le Yémen en direction du territoire israélien.
Depuis le déclenchement de la guerre contre le Hamas, suite à son attaque choc du 7 octobre contre Israël, le Hezbollah, soutenu par l’Iran, a mené et supervisé des attaques quotidiennes contre la frontière nord d’Israël depuis le Liban, mais s’est abstenu de lancer une campagne à grande échelle contre le pays. Israël, lui aussi, s’est efforcé de maintenir un équilibre délicat, répondant avec une puissance de feu importante aux attaques et aux tentatives d’attaques, tout en essayant d’éviter les actions qui pourraient entraîner une escalade du conflit, car il cherche à maintenir son attention sur Gaza.