4 Arabes israéliens tués en 24 heures ; le bilan de l’année s’élève à 209 morts
La police annonce l'arrestation de sept personnes dans le cadre d'homicides présumés distincts ; le chef de la police procède à une évaluation spéciale, informant Ben Gvir de l'avancée de l'enquête
Quatre Arabes ont été tués dans des homicides présumés distincts sur une période de 24 heures, alors que la vague de criminalité dans la communauté continue de monter en flèche, selon la police et les données transmises par un groupe de veille.
Au cours du dernier meurtre, Mohammed Nur Yahya, 30 ans, a été abattu dans la ville de Kafr Qara, dans le centre d’Israël, aux premières heures de samedi.
Les secours arrivés sur les lieux ont déclaré sa mort, ont fait savoir les services du Magen David Adom dans un communiqué.
La police a indiqué qu’elle avait renforcé sa présence dans la ville à la suite de la fusillade.
De plus, Faraj Abu Arar, 20 ans, a été tué dans la ville d’Arara BaNegev, dans le sud du pays, ont déclaré les médecins, et un autre homme a été modérément blessé au cours du même incident.
Les secours ont emmené les deux victimes à l’hôpital Soroka de Beer sheva où la mort d’Abu Arar a été déclarée.
A Lod, dans la journée de vendredi, Luay Sheikh Youssef, 23 ans, a été la cible de tirs dans la rue du Rabbi Akiva. Il a ultérieurement succombé à ses blessures, selon la police.
Vendredi également, Fakhri Abu Medigam, 25 ans, a été mortellement poignardé et un homme a été grièvement blessé dans la ville de Rahat, une localité bédouine du sud du pays.
Les secours ont emmené les deux hommes à l’hôpital Soroka, où la mort d’Abu Medigam a été prononcée et où l’autre victime a été prise en charge.
La police israélienne a fait savoir dans un communiqué, samedi, que des enquêtes avaient été ouvertes concernant ces quatre homicides présumés. Elle a précisé que les agents avaient retrouvé les armes qui avaient été utilisées dans certains de ces incidents et que sept personnes avaient d’ores et déjà été arrêtées, soupçonnées d’avoir été impliquées dans ces meurtres.
Samedi matin, le commissaire de la police israélienne, David Levy, a réuni des commandants de premier plan pour examiner la situation et pour recueillir les informations qui ont été collectées dans le cadre des investigations. Il en a informé le ministre de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, ont noté les forces de l’ordre.
De nombreux responsables de la communauté arabe israélienne ont attribué la responsabilité de ces violences grimpant en flèche à la police. Une police qui, disent-ils, a été dans l’incapacité de réprimer les organisations criminelles et qui a largement ignoré les violences – querelles familiales, guerre des gangs et violences faites aux femmes.
Depuis le début de l’année 2024, 209 Arabes israéliens ont été tués dans des incidents criminels, selon l’organisation Abraham Initiatives, un groupe de veille qui assure le suivi des statistiques liées aux crimes au sein de la communauté.