A la CIJ, la Colombie se joint à l’Afrique du sud dans le dossier pour génocide contre Israël
Cette demande d'intervention pour le compte des Palestiniens cite le désir du pays latino-américain de garantir "l'existence même du peuple palestinien"
La Colombie a demandé à la Cour internationale de justice d’autoriser le pays à intervenir dans le dossier lancé par l’Afrique du sud, qui a accusé Israël de génocide dans la bande de Gaza, a indiqué le tribunal dans la journée de vendredi.
Dans son dossier, la Colombie appelle les juges « à garantir la sécurité et, finalement, à garantir l’existence même du peuple palestinien ».
La Cour internationale de justice – la plus haute instance judiciaire des Nations unies – permet aux États d’intervenir et de donner leurs points de vue. Plusieurs États ont annoncé qu’ils chercheraient également à intervenir dans ce dossier mais, jusqu’à présent, seuls la Colombie et le Nicaragua ont déposé une demande dans ce sens, tandis que l’Allemagne a réclamé, au mois de janvier, le droit d’intervenir en soutien à Israël.
Le 28 mars, la Cour internationale de justice a ordonné à Israël de prendre toutes les mesures nécessaires de manière à s’assurer que l’aide alimentaire de base parvienne sans délai aux Palestiniens de Gaza.
Au mois de janvier, la Cour internationale de Justice – qui est aussi connue sous le nom de Cour mondiale – avait ordonné à l’État juif de s’abstenir d’entreprendre toute initiative susceptible de violer la Convention sur les génocides et à garantir que les soldats ne commettraient aucun acte génocidaire contre les Palestiniens de Gaza.
Israël nie viser les civils palestiniens, affirmant que son seul objectif est de détruire le groupe terroriste du Hamas. Les avocats d’Israël ont estimé que l’accusation lancée par l’Afrique du sud était un abus des dispositions de la Convention sur les génocides.
Israël avait lancé sa guerre contre le groupe terroriste palestinien après que des milliers d’hommes armés ont pris d’assaut le sud du pays, le 7 octobre. Ils avaient tué près de 1 200 personnes, des civils en majorité, et ils avaient enlevé 253 personnes, prises en otage dans la bande de Gaza.
Jurant de démanteler le Hamas et d’obtenir la libération des otages, l’État juif a lancé une guerre sans précédent dans la bande de Gaza, qui a entraîné le déplacement d’environ la moitié des résidents de l’enclave tout en détruisant environ la moitié des habitations. Les responsables des Nations unies indiquent que le niveau de la faim au sein de l’enclave côtière est proche de la famine.
Selon le ministère de la Santé placé sous l’autorité du Hamas à Gaza, plus de 32 000 personnes ont été tuées dans les combats qui ont ravagé l’enclave côtière jusqu’à présent – un chiffre qui ne peut pas être vérifié de manière indépendante et qui comprend environ 13 000 terroristes que l’armée israélienne affirme avoir tués. Tsahal déclare avoir aussi abattu un millier de terroristes environ sur le territoire israélien, le 7 octobre. Plus de 250 soldats israéliens ont perdu la vie à Gaza.