« À la trace », un podcast du ministère de la Culture sur des œuvres d’art restituées
Les six épisodes, réalisés par la philosophe et documentariste Léa Veinstein, rapportent les trajectoires toutes différentes d’œuvres, volées par les nazis
« À la trace » est un podcast du ministère de la Culture sur des œuvres d’art ou groupe d’œuvres restituées. Il est diffusé depuis mi-mars.
Les six épisodes, réalisés par la philosophe et documentariste Léa Veinstein, de 25 minutes chacun, rapportent ainsi les trajectoires toutes différentes d’œuvres, volées par les nazis.
Parmi celles-ci : des tableaux, des archives littéraires ou une tapisserie d’une manufacture anglaise. Elles ont été spoliées à un collectionneur ou directement à l’artiste, ou reconnues d’origine douteuse des décennies plus tard pour enfin être restituées aux ayants-droit.
Le podcast, raconté par Florence Loiret Caille, est le fruit d’un travail combiné de la Mission de recherche et de restitution des biens culturels spoliés entre 1933 et 1945, de conservateurs de musées, de chercheurs de provenance et même des descendants des artistes ou des collectionneurs.
“À la trace” – Histoires d’œuvres spoliées pendant la période nazie
Le deuxième épisode du nouveau podcast du ministère de la Culture, “À la trace” est désormais disponible sur toutes les plateformes d’écoute ???? https://t.co/WvMB3vwZRh@MuseeOrsay pic.twitter.com/bMfUvfRgDn
— Ministère de la Culture ???????? (@MinistereCC) March 23, 2023
Il est disponible sur le site du ministère de la Culture et sur toutes les plateformes d’écoute en ligne.
« L’œuvre d’art n’est plus seulement un objet de contemplation ou d’étude, elle est porteuse de l’histoire de ses propriétaires, des familles juives persécutées », explique le ministère. « L’objet se fait témoin. Et lorsque ces témoins – jusqu’alors silencieux – se mettent à parler, c’est la voix des disparus qu’on entend. Retracer l’itinéraire d’un tableau ou d’une archive, c’est restaurer le souvenir de ceux que l’idéologie nazie voulait anéantir. Chaque épisode raconte l’histoire d’une ou plusieurs œuvres spoliées à Paris, Bordeaux, Vienne ou Munich, dont il a fallu retracer la provenance et identifier les propriétaires, et parfois les ayants-droit. »
Les œuvres étudiées sont : « Nus dans un paysag »e de Max Pechstein, spolié à Hugo Simon ; « Rosiers sous les arbres » de Gustav Klimt, spolié à Nora Stiasny ; « Nature morte au jambon » de Floris van Schooten et « Mets, fruits et verres sur une table » de Pieter Binoit spoliés à Emile Javal ; « L’Odorat » de la Manufacture royale de Mortlake, tapisserie spoliée à la famille Drey ; les archives littéraires et personnelles spoliées à Michel Georges-Michel ; et « Les Peupliers, Arbres et Composition » de Fédor Löwenstein spoliés à l’artiste.