À l’arrêt depuis le 7 octobre 2023, la ligne ferroviaire Sderot-Ashkelon reprend du service
La ville frontalière de Gaza a été le théâtre d'une bataille majeure le jour du pogrom ; cette ligne essentielle est rouverte après la construction d'un rempart par Tsahal

La ligne ferroviaire Sderot-Ashkelon, dans le sud d’Israël, a repris ses activités dimanche matin, pour la première fois depuis le pogrom perpétré par le groupe terroriste palestinien du Hamas le 7 octobre 2023 qui a ébranlé Sderot, une ville proche de la frontière de Gaza.
En accord avec le ministère de la Défense, les trains circuleront désormais entre 5 heures et 20 h 30, du dimanche au jeudi.
« Tsahal considère le train comme une infrastructure nationale essentielle et stratégique, et comme un élément central de la réhabilitation du Néguev occidental », avait déclaré l’armée israélienne lors de l’annonce de l’approbation de la ligne le mois dernier.
« C’est pourquoi aucune dépense n’a été épargnée afin de permettre son retour dans les meilleures conditions de sécurité. »
L’armée a indiqué s’être préparée à la réouverture de la ligne Sderot-Ashkelon en déployant de nouvelles technologies, des défenses physiques et des capacités de surveillance.
La gare de Sderot avait été fermée en mai 2023 pour des raisons de sécurité. Sa réouverture a été retardée après avoir été endommagée par des tirs de roquettes lors de l’assaut barbare et sadique du Hamas le 7 octobre.

Lorsque cette gare a rouvert en mars dernier, avec le retour progressif des habitants évacués, les lignes en direction du nord n’ont pas repris en raison de leur proximité avec Gaza et des fréquents tirs de roquettes du Hamas.
Le quotidien économique The Marker a rapporté à la fin du mois dernier que l’Autorité de planification, qui supervise l’aménagement du territoire en Israël, avait autorisé le ministère de la Défense à construire un mur de béton en deux parties qui assurerait la protection des parties vulnérables de la ligne Ashkelon-Sderot. Le coût de ce projet a été estimé à 40 millions de shekels.
Le plan aurait été adopté malgré l’opposition du ministre des Finances, Bezalel Smotrich, qui, selon l’article, avait écrit au Premier ministre Benjamin Netanyahu en juin que « la signification réelle d’un tel investissement est une défaite dans la guerre » à Gaza. Il imputait cette décision à un état d’esprit défensif et à l’admission que les tirs de roquettes pourraient se poursuivre.
La ville méridionale de Sderot a été l’un des endroits les plus durement touchés par le Hamas le 7 octobre 2023, lorsque quelque 6 000 Gazaouis dont 3 800 terroristes dirigés par le Hamas ont pris d’assaut le sud d’Israël, tué plus de 1 200 personnes, principalement des civils, et enlevé 251 otages de tous âges, déclenchant ainsi la guerre dans la bande de Gaza.
Au cours de leur invasion, les terroristes ont attaqué le commissariat de Sderot, qui a été le théâtre de violents combats entre le Hamas et les policiers. Le bâtiment a finalement été complètement détruit. Au moins 50 civils et 20 policiers ont été tués à Sderot le 7 octobre.
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À la suite des massacres, Tsahal a évacué les communautés situées le long de la frontière gazaouie, y compris Sderot. Les habitants ont été autorisés à retourner dans leur ville en février 2024.