À Savannah, une invitation indiquant « Pas de Juifs » pour une fausse soirée étudiante
Le Savannah College of Art and Design déclare qu'il n'y a aucune preuve de l'existence d'une fête et que la personne qui a posté l'image du tract n'y étudie plus

JTA – Les dirigeants juifs de Savannah, dans l’État de Géorgie, sont passés à l’action vendredi après avoir remarqué sur les réseaux sociaux une invitation à une fête qui contenait un message visiblement antisémite.
Le prospectus prétendait inviter les étudiants du Savannah College of Art and Design (SCAD) à une fête qui comprenait une liste d’instructions pour la soirée écrite sous forme micrographique — à l’intérieur de lettres épelant la phrase « Non aux Juifs ».
Lorsque l’information a commencé à circuler, les dirigeants juifs du campus et de la communauté locale l’ont rapidement dénoncée et ont appelé à l’action.
« Nous sommes fiers en tant que communauté juive de SCAD et nous ne nous sentirons pas en sécurité si rien n’est fait », a déclaré SCAD Hillel dans une publication Instagram.
« Nous sommes profondément troublés et attristés par l’incident antisémite qui s’est produit à SCAD où une invitation à une fête indiquait que les Juifs n’étaient pas les bienvenus », a déclaré le centre Habad de Savannah, où de nombreux étudiants juifs de SCAD sont affiliés. « Ce type de haine n’a pas sa place sur le campus, dans notre communauté ou n’importe où dans la société. »
De son côté, la Fédération juive de Savannah a condamné l’incident, écrivant dans un message sur Instagram qu’elle travaillait avec les responsables de l’école et la police sur une réponse à donner à l’affaire.
« À ce stade, nos priorités sont le bien-être de la communauté juive », a déclaré la fédération. « Des mesures disciplinaires appropriées et un enseignement pour s’assurer que les étudiants juifs comprennent la nature et l’histoire de l’antisémitisme et la raison pour laquelle une telle invitation est inacceptable. »
L’incident est survenu dans un contexte d’alerte à l’antisémitisme sur les campus universitaires. L’Anti-Defamation League (ADL) a recensé un nombre sans précédent d’incidents jugés antisémites l’année dernière, en grande partie liés aux protestations contre la guerre d’Israël à Gaza, et l’administration Trump impose des sanctions sévères aux écoles qui, selon elle, n’ont pas protégé les étudiants juifs de manière adéquate.
Mais il est rapidement apparu que la personne qui avait posté l’image originale de l’invitation n’était pas un étudiant du SCAD, ce qui signifie qu’il n’y a pas eu de nouvel incident antisémite sur le campus dans cette affaire.
« Il n’y a pas eu de fête », a déclaré le rabbin Zalman Refson, codirecteur du Habad de Savannah. « Il s’agissait clairement de montrer son mépris pour la communauté juive, ou bien [cette personne] traverse une crise de maladie mentale, et nous n’en sommes pas encore tout à fait sûrs. »
La personne à l’origine du message n’était pas inscrite au SCAD, et l’école n’a trouvé aucune preuve que la fête ou l’affichage était discriminatoire à l’égard des étudiants juifs, a déclaré le SCAD dans un communiqué envoyé par courriel.
« L’enquête se poursuit pour confirmer qu’aucun membre actuel de la communauté du SCAD n’a été impliqué dans la création du message sur les réseaux sociaux ou dans les activités qui y sont liées, précise le communiqué. « La direction du SCAD tend la main aux étudiants, aux professeurs et au personnel qui ont été affectés par le message sur les réseaux sociaux afin de leur offrir soutien et ressources. »
La Fédération juive de Savannah a publié une déclaration actualisée, remerciant l’administration du SCAD pour son « action rapide » et notant que des groupes juifs nationaux étaient également intervenus.
« La Fédération juive de Savannah apprécie l’action rapide de l’administration du SCAD et son engagement à assurer la sécurité de tous les étudiants », peut-on lire dans le communiqué. « Nous souhaitons également exprimer notre profonde reconnaissance aux nombreuses organisations juives nationales et aux élus qui ont offert leur soutien au cours de ce processus. »
L’étudiant s’étant retiré de l’école à l’automne, il n’est pas certain que des mesures puissent être prises à son encontre, le cas échéant, pour ce message offensant, a précisé le rabbin Refson.
« Il y a beaucoup de personnes extérieures, comme beaucoup d’agitateurs extérieurs, qui attisent la haine, ce qui semble être le cas dans d’autres écoles également », a-t-il déclaré. « Nous espérons qu’il reprendra ses esprits d’une manière ou d’une autre et que rien d’illégal n’a été fait. Il est donc difficile de le sanctionner, mais nous savons que s’il avait été au SCAD, il aurait été expulsé sur-le-champ. »