Abbas renvoie le gouverneur de Naplouse, apparemment pour des publiques critiques
Certains médias palestiniens supposent aussi qu’Akram Rajoub a été licencié pour avoir quitté le séder de Pessah des Samaritains après l’arrivée d’Israéliens
Dov Lieber est le correspondant aux Affaires arabes du Times of Israël

Le président de l’Autorité palestinienne (AP) Mahmoud Abbas a inopinément licencié le gouverneur de Naplouse, Akram Rajoub, ont annoncé des médias locaux et Rajoub, une action qui a été interprété par certains médias palestiniens comme une réponse à des critiques publiques de l’AP.
« Sans avertissement, le président a ordonné que ma tête soit tranchée, et je dois maintenant quitter Naplouse, que j’ai servie loyalement », a écrit mardi Rajoub sur Facebook.
Le gouverneur a exprimé sa surprise à l’annonce de son renvoi, affirmant dans un post qu’il n’avait jamais volé le peuple palestinien ni tirer avantage de sa position de pouvoir.
Mais des sources « informées » ont déclaré au site d’informations palestinien Donia Al-Watan que l’une des raisons de son renvoi est les critiques de Rajoub sur les réseaux sociaux au sujet des politiques de la direction de l’AP.
Le gouverneur a également sous-entendu qu’il était puni pour avoir pris des positions politiques.
« Mes positions et mes principes ne peuvent pas être négociés, et je ne retirerais aucune position politique ou nationale que j’ai prise », a-t-il écrit sur Facebook.
L’article de Donia Al-Watan soulignait cependant que d’autres médias palestiniens avaient supposé que Rajoub était puni pour avoir snobé l’ancienne communauté samaritaine qui vit sur le mont Gerizim, au sud de Naplouse, en quittant brusquement leur séder de Pessah vendredi soir dernier à l’arrivée de résidents israéliens en Cisjordanie.

Rajoub a déclaré à l’agence de presse palestinienne Maan qu’il avait quitté le séder parce que la présence des résidents juifs était « illégale et inacceptable ».
Plus tôt en avril, dans une action perçue comme un jeu de pouvoir du dirigeant palestinien, Abbas avait gelé le transfert de financements publics aux deuxième et troisième plus gros partis de l’OLP [Organisation de libération de la Palestine], qui sont respectivement le Front populaire pour la libération de la Palestine, et le Front démocratique pour la libération de la Palestine. Ce gel des financements des deux partis est intervenu après que tous deux ont fortement critiqué Abbas pour son soutien à la coopération sécuritaire entre Israël et l’AP.