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Alain Finkielkraut règle ses comptes

"Nous sommes sortis de la période post-Hitlérienne de notre histoire, l’antisémitisme a pignon sur rue, il est le paquet cadeau du multiculturalisme," s'est insurgé le philosophe à RCJ

Alain Finkielkraut et Wiam Berhouma à l'émission de France 2 présentée par David Pujadas, Des paroles et des actes, du 21 janvier 2016 (Crédit : YouTube)
Alain Finkielkraut et Wiam Berhouma à l'émission de France 2 présentée par David Pujadas, Des paroles et des actes, du 21 janvier 2016 (Crédit : YouTube)

Sur RCJ (Radio de la Communauté Juive), Alain Finkielkraut est revenu sur sa récente participation à l’émission Des Paroles et Des Actes, animée par David Pujadas, en compagnie de Daniel Cohn Bendit du 21 janvier dernier, dans laquelle il a été interpellé par une invitée présente dans le public.

Wiam Berhouma, professeure d’anglais à Noisy-le-Sec, qui a démenti être attachée au parti les Indigènes, lui a intimé l’ordre de « se taire pour le bien de la France ».

Interrogé par Elizabeth Lévy, le philosophe explique avoir été « angoissé » par sa participation à l’émission. « A la fin de cette émission, j’ai éprouvé un immense soulagement, je n’ai rien sacrifié de mes convictions, et je n’ai rien dit non plus dont j’ai éternellement à rougir. »

Concernant l’échange controversé avec Wiam Berhouma, Finkielkraut déclare que son « regret est bien moindre de celui que j’aurai éprouvé si j’avais ajouté une nouvelle casserole à celles que je traine déjà. » Néanmoins il reconnaît ressentir de la tristesse.

« Une vraie tristesse au souvenir de l’interminable diatribe de cette enseignante, professeure d’anglais de Noisy-le-Sec. A l’issue d’une année marquée par tant d ‘Allah Akbar’ meurtriers, cette jeune femme déroulait imperturbablement son cahier de doléances, il n’y a qu’un racisme en France, celui qui vise les musulmans. Elle était installée dans une posture victimaire dont aucun événement n’avait le pouvoir de la déloger. On prenait conscience en l’écoutant que la citadelle de la plainte et du ressentiment était inexpugnable, » s’est-il insurgé.

https://www.youtube.com/watch?v=Oj8VbUqasxw

Finkielkraut a souligné le fait que son interlocutrice était parfaitement intégrée dans la société française, et au lieu d’exprimer sa reconnaissance à la République française qui « l’a aidée à s’émanciper, qui lui a permis d’être tout ce qu’elle pouvait être, elle exprime sa haine, elle vomit la France, force donc est de constater que l’islam radical n’est pas notre seul ennemi. Il y a des musulmans, qui aujourd’hui laïcs, se joignent pourtant à son djihad, contre la France et contre les juifs. »

Selon Finkielkraut il s’agit d’un discours « post-colonial. »

Finkielkraut a aussi accusé l’intervenante d’antisémitisme. Cette dernière, pendant son intervention a déclaré que Bernard-Henri Lévy, Eric Zemmour et Alain Finkielkraut étaient des auteurs islamophobes. Ces trois auteurs français sont tous juifs.

« Elle n’a pas nommé comme Libération ou comme la presse Pigasse, Houellebecq et Onfray, (…) Or, Bernard-Henri Lévy (…) ne figure sur aucune liste noire des néo-réacs (…), » précise Finkielkraut.

« Quel est le point commun entre Eric Zemour, BHL et moi ? Nous sommes juifs, » précise le philosophe.

« L’antisémitisme, à la télévision en première partie de soirée, voilà le monde dans lequel nous sommes condamnés à évoluer,» avoue, résigné, Finkielkraut.

David Pujadas et le producteur de l’émission ont exprimé leur colère auprès d’Alain Finkielkraut après l’émission, eux-mêmes victimes des propos de Wiam Berhouma qui ne se serait pas présentée de cette façon aux organisateurs de l’émission.

Pour Finkielkraut il s’agit « d’une preuve de grande négligence. »

« Il suffit de googleliser cette professeure pour apprendre qu’elle a participé le 31 octobre à la marche de la dignité, » explique toujours le philosophe. Cette manifestation avait été l’occasion de scander des slogans tels que « Première, deuxième, troisième intifada, nous sommes tous des enfants de Gaza ».

« On a une preuve supplémentaire, avec cet épisode, du fait que nous sommes sortis de la période post-Hitlérienne, de notre histoire, l’antisémitisme a, à nouveau, pignon sur rue, il est le paquet cadeau du multiculturalisme, » conclu Alain Finkielkraut.

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