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Annulation des cérémonies du 8 mai en France : réaction des associations

Certaines évoquent une mesure de "sagesse", d'autres insistent sur l'importance du souvenir de la victoire sur le nazisme

Des combattants de la Résistance française locale agitent leurs fusils en saluant les troupes britanniques dans le village de Quillebeuf, en France, en août 1944. (Photo AP)
Des combattants de la Résistance française locale agitent leurs fusils en saluant les troupes britanniques dans le village de Quillebeuf, en France, en août 1944. (Photo AP)

L’annulation des cérémonies locales de commémoration du 8 Mai en France pour cause de Covid-19 est diversement accueillie par les associations mémorielles et d’anciens combattants, les uns évoquant une mesure de « sagesse », d’autres insistant sur l’importance du souvenir de la victoire sur le nazisme.

« Par sagesse, il faut éviter ces rassemblements. Le 8 Mai, ce sont des personnes âgées qui se rassemblent. Il n’y a pas lieu de polémiquer, l’aspect mémoriel doit s’effacer devant l’aspect santé publique », a déclaré à l’AFP Dominique Lépine, président de l’Union française des associations de combattants et victimes de guerre (UFAC), en réaction à la décision gouvernementale de s’en tenir à une commémoration nationale, à Paris.

Une décision que regrette le président de l’association Souvenir Français, Serge Barcellini.

« Le 8 Mai, nous y tenons, c’est la victoire sur le nazisme et c’est ce qui a permis la création de l’Europe. Au minimum, il faut que la cérémonie nationale soit relayée par les préfets dans les chefs-lieux, en maintenant les gestes barrières », a-t-il réagi auprès de l’AFP, en soulignant la « sensibilité très forte autour du 8 Mai ».

« En 1975, Valery Giscard d’Estaing avait supprimé la commémoration du 8 Mai, en faisant valoir que l’Europe ne devait plus se diviser. A l’époque, le RPR et la gauche étaient vent debout. En 1981, François Mitterrand a recréé les commémorations du 8 Mai, qui est devenu un jour férié », rappelle-t-il.

La secrétaire d’Etat auprès de la ministre des Armées, Geneviève Darrieussecq, avait confirmé vendredi que les cérémonies mémorielles du 26 avril (journée du souvenir des victimes de la déportation) et du 8 Mai étaient « annulées dans chaque département » car « il n’est pas question de créer des regroupements composés bien souvent majoritairement d’anciens combattants et de porte-drapeaux ».

« Néanmoins, ces journées seront marquées nationalement ». Le 8 mai, « une cérémonie sera organisée dans un format particulier qui sera retransmis dans la France entière », a-t-elle ajouté, en précisant que « le président de la République y participera ».

De nombreux élus de droite ont appelé Emmanuel Macron à revenir sur l’annulation des cérémonies du 8 Mai. Le député LR Philippe Gosselin s’est dit samedi « scandalisé », dans un courrier adressé à l’Elysée, jugeant « ahurissant et inconcevable » qu’on puisse « acheter des croquettes pour nourrir ses chiens ou chats » mais « pas honorer ses morts » le 8 mai.

« Nous sommes en train d’étudier la situation, qui va évoluer dans les trois semaines à venir », a affirmé lundi à l’AFP Agathe Rosa, porte-parole de Mme Darrieussecq. « Il y aura une cérémonie nationale en présence du président, le 8 Mai sera commémoré, a-t-elle insisté. Pour le reste, ce n’est pas encore décidé, les modalités seront fixées en fonction de la situation sanitaire ».

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