Israël en guerre - Jour 470

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Après avoir récolté 6 M $, le KKL réplique aux critiques des efforts de reforestation

A peine quelques semaines après les récents incendies, la branche américaine du KKL a déjà transféré 2 M $ aux pompiers

Une ambulance se frayant son chemin à travers les rues enfumées de Haïfa, le 24 novembre 2016. (Crédit : capture d'écran Dixième chaîne)
Une ambulance se frayant son chemin à travers les rues enfumées de Haïfa, le 24 novembre 2016. (Crédit : capture d'écran Dixième chaîne)

Planter ou ne pas planter ? C’est la question que les juifs américains se sont posés après avoir reçu des messages contradictoires d’organisations écologistes majeures israéliennes, sur la manière d’aider à reconstituer les forêts israéliennes après la dernière série d’incendies dévastateurs qui a commencé le 22 novembre.

Plus de 1 700 départs de feu, dont certains pensent qu’ils ont été déclenchés par des pyromanes, ont ravagé des milliers d’hectares dans tout le pays. Zones boisées, prairies, parcs naturels protégés, ainsi que des forêts plantées, ont été touchés. Environ 700 logements ont également été endommagés ou détruits.

Dans les heures qui ont suivi le déclenchement des premiers incendies, le Fonds national juif (Keren Kayemet Leyisrael, KKL) avait lancé un financement d’urgence, appel vers les Juifs américains et les autres soutiens d’Israël pour « reconstruire, replanter, restaurer ».

La communauté juive américaine a rapidement répondu à l’appel. A ce jour plus de six millions de dollars ont été récoltés, ce qui correspond aux de plus de 10 000 personnes. Deux millions de dollars de dons proviennent de petites donations de contributeurs individuels faites en ligne.Un quart n’avait jamais donné au KKL auparavant, selon Russel F. Robinson, qui préside la branche américaine de l’organisation.

Pour les juifs américains ayant grandi en mettant des pièces dans les « boîtes bleues » du KKL, ayant donné une partie de l’argent reçu pour leur bar et bat-mitzvah afin de faire « fleurir le désert » d’Israël, donner au KKL, vieux de 115 ans, après les récents incendies, semblait naturel.

Cependant, comme l’a annoncé en novembre le Times of Israël, la Société pour la protection de la nature en Israël (SPNI) a fortement recommandé de ne pas replanter d’arbres dans les zones brûlées. Les donateurs du KKL ont donc exprimé leurs doutes, se demandant à haute voix si leur argent aller contribuer à une initiative potentiellement nuisible à la reforestation.

Les pins, comme ceux de la forêt de Kommemiyut, dans le sud d'Israël, sont très inflammables. (Crédit : Shmuel Bar-am)
Les pins, comme ceux de la forêt de Kommemiyut, dans le sud d’Israël, sont très inflammables. (Crédit : Shmuel Bar-am)

« D’un point de vue écologique, ces feux ne sont pas un désastre. La nature peut les gérer elle-même, sans aucune intervention humaine », avait déclaré au Times of Israël le Dr Ofri Gabay, écologue de la SPNI, décourageant ainsi les efforts de reforestation.

Expliquant que les forêts brûlées se régénéreraient à leur propre rythme, la SPNI a appelé les personnes, non seulement à résister à l’envie de planter des arbres, mais aussi à éviter de se rendre dans les zones touchées pour ne pas perturber le renouvellement naturel des espèces.

Sur un blog publié cette semaine par le Times of Israël [en anglais], le directeur des partenariats et du développement de la SPNI, Jay Shifet, avait spécifiquement cité le KKL dans les organisations défendant des actions qui « causeront des dommages irréversibles à l’écosystème déjà affaibli d’Israël. »

Robinson, le président du KKL aux Etats-Unis, a rejeté la suggestion selon laquelle l’approche de son organisation pour aider Israël était malavisée. Il a déclaré que le KKL planifiait de faire pousser des millions d’arbres, en plantant et en cultivant certains arbres maintenant, et en régénérant d’autres en raclant l’écorce des troncs brûlés pour déclencher une nouvelle croissance.

Un pompier israélien lutte contre le feu à Nataf, près de Jérusalem, pour aider à éteindre un incendie dans la région, le 26 novembre 2016. (Crédit : Ahmad Gharabli/AFP)
Un pompier israélien lutte contre le feu à Nataf, près de Jérusalem, pour aider à éteindre un incendie dans la région, le 26 novembre 2016. (Crédit : Ahmad Gharabli/AFP)

« Il suffit de regarder la forêt du Carmel, de prendre cette route et de voir tout ce vert qui provient de la montagne. Ceci prouve que la méthodologie scientifique du KKL est bonne. Et démontrée », a affirmé Robinson, en faisant référence à la reforestation financée par le KKL après un important incendie mortel sur le mont Carmel en décembre 2010.

La branche américaine du KKL, associée au KKL Israël et aux pompiers israéliens pour la planification stratégique, a déjà transféré deux millions de dollars, sur les six millions collectés depuis les incendies de novembre. Cet argent n’est cependant pas alloué à la reforestation, mais à l’achat d’équipement de lutte contre le feu, dont 23 nouveaux camions.

« Même si nous avons beaucoup appris de l’incendie du Carmel, Israël est toujours mal préparé à gérer ce genre d’incendies qui ont éclaté dans tout le pays », a déclaré Robinson.

« Même si nous avons beaucoup appris de l’incendie du Carmel, Israël est toujours mal préparé »
Le président du KKL Amérique

Le KKL et ses partenaires estiment qu’Israël a besoin de 550 camions de pompiers supplémentaires et de 10 postes en plus pour être capable de lutter efficacement contre le feu, particulièrement quand des centaines d’entre eux éclatent simultanément dans différents endroits du pays.

La reforestation débutera dès que le KKL aura analysé l’ampleur de la destruction des terrain. Il espère que les financements seront d’abord alloués aux heures de travail nécessaires au nettoyage des zones brûlées pour que les plantes nuisibles n’y poussent pas.

La SPNI a suggéré pour sa part que le KKL concentre ses efforts pour financer le coûteux processus de création de zones tampon entre les régions précédemment boisées et les zones résidentielles.

Le KKL, par la voix de Russell est d’accord pour dire qu’il s’agit d’un aspect important de ce qui doit être fait. « Le chêne de Méditerranée est un très bon coupe-feu naturel », a-t-il déclaré.

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