Après les États-Unis, Israël boycottera aussi le Conseil des droits de l’homme de l’ONU
Le ministre des Affaires étrangères Gideon Saar estime que l'organe des Nations Unies a contribuer à la « propagation de l'antisémitisme » et a fait preuve d'une « obsession » vis-à-vis d'Israël

Un jour après que le président américain Donald Trump a mis fin à l’engagement des États-Unis auprès du Conseil des droits de l’homme des Nations unies (UNHCR), Israël a décidé de lui emboîter le pas, a annoncé le ministre des Affaires étrangères Gideon Saar.
« Israël rejoint les États-Unis et ne participera pas au UNHCR », a écrit mercredi Saar sur X.
« Le UNHCR a traditionnellement protégé les auteurs de violations des droits de l’homme en leur permettant de se soustraire à tout examen et, au lieu de cela, il diabolise de manière obsessionnelle la seule démocratie du Moyen-Orient – Israël », a accusé Saar.
« Cet organe s’est concentré sur l’attaque d’un pays démocratique et la propagation de l’antisémitisme, au lieu de promouvoir les droits de l’homme. »
« Au sein du UNHCR, Israël est le seul pays dont un point de l’ordre du jour lui est exclusivement consacré. Israël a fait l’objet de plus de 100 résolutions de condamnation, soit plus de 20 % de toutes les résolutions jamais adoptées par le Conseil – plus que contre l’Iran, Cuba, la Corée du Nord et le Venezuela réunis », a-t-il dénoncé.
« Israël n’acceptera plus cette discrimination ! », a conclu le ministre.
Israel welcomes President Trump’s decision not to participate in the UN Human Rights Council (UNHRC).
Israel joins the United States and will not participate in the UNHRC.The UNHRC has traditionally protected human rights abusers by allowing them to hide from scrutiny, and…
— Gideon Sa'ar | גדעון סער (@gidonsaar) February 5, 2025
Le porte-parole du Conseil, Pascal Sim, a souligné à Genève qu’Israël avait « le statut d’Etat observateur » et ne faisait « pas partie des 47 Etats membres ». Il ne peut donc à ce titre « se retirer du Conseil ».
Israël a participé à tous ses examens périodiques, auxquels les membres de l’ONU doivent se soumettre. Mais il boycottait déjà en revanche, depuis plusieurs années, les débats portant sur la « situation des droits de l’homme en Palestine et dans d’autres territoires arabes occupés ».