Après quatre mois en politique, Tal Russo, n°2 travailliste, jette l’éponge
L'ancien général de Tsahal a dit qu'il ne prendrait pas part à la lutte pour la succession à la direction du Parti travailliste
Marissa Newman est la correspondante politique du Times of Israël

Lundi, Tal Russo, ancien général de Tsahal et membre du Parti travailliste, a annoncé son départ de la vie politique après quatre mois passés à la deuxième place du parti de centre gauche en proie à une crise politique.
Sous la direction d’Avi Gabbay, le Parti travailliste a réalisé le pire score de son histoire lors du scrutin national d’avril, remportant seulement six sièges dans une Knesset de 120 membres.
A l’approche des élections de septembre, qui ont été fixées le mois dernier après que le Premier ministre Benjamin Netanyahu n’a pas réussi à former une coalition, le parti se prépare à une nouvelle primaire en juillet pour choisir son chef, et Tal Russo avait déjà laissé entendre qu’il pourrait jeter l’éponge dans la course à la présidence.
Lundi, Tal Russo a annoncé qu’il mettait un terme à sa carrière politique.
Dans un message Facebook, l’ancien chef du Commandement du sud de l’armée a indiqué qu’il s’était lancé en politique en février avec de « grands projets de changement », à la fois pour le parti et pour Israël.
« La situation dans laquelle nous nous sommes retrouvés – des élections anticipées et une primaire pour la direction du parti dans un laps de temps aussi court – n’a pas permis de faire les choses comme je l’avais espéré », a-t-il dit. « Je ne participerai pas à la bataille pour la succession, et je retire donc ma candidature au poste de président et quitte la liste électorale pour la 22e Knesset ».
Dans un communiqué, Gabbay a déclaré qu’il était « triste qu’un homme merveilleux comme Tal quitte la politique » et lui a rendu hommage pour son travail lors de la campagne.
Russo a été parachuté à la deuxième place de la liste travailliste en février. La place lui a été réservée par Gabbay, court-circuitant ainsi les primaires du parti, afin de renforcer la crédibilité du parti d’opposition sur les questions liées à la défense.
La formation devrait présenter la liste finale des candidats à la primaire du 2 juillet cette semaine, avec les candidatures d’Amir Peretz, de Stav Shaffir, d’Itzhik Shmuli, de l’ancien chef d’état-major adjoint de l’armée Yair Golan et peut-être Gabbay.

Après son échec cuisant aux élections, la réputation déjà très affaiblie du parti a été encore plus écornée après qu’il est apparu que Gabbay avait sérieusement envisagé d’accepter une offre de Netanyahu pour rejoindre sa coalition avant de la refuser, malgré des promesses répétées lors de sa campagne de ne jamais rejoindre une coalition avec le Likud.
Lundi aussi, le journaliste israélien et ancien élu de la Knesset Nitzan Horowitz a annoncé son retour en politique. Il a indiqué qu’il allait défier la cheffe du Meretz Tamar Zandberg pour prendre la tête du parti de gauche.

Horowitz a siégé au Parlement de 2009 à 2015 en tant que député du Meretz.
Le Meretz comme les travaillistes ont évoqué l’idée d’une candidature commune aux élections de septembre pour augmenter leurs chances de succès, même si aucune mesure concrète n’a encore été prise.