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Après une décennie de guerre, point d’avenir en Syrie pour les enfants (ONG)

Déclenchée en mars 2011 avec la répression par le régime de manifestations pacifiques, la guerre a fait plus de 387 000 morts et poussé à la fuite des millions de personnes

Des enfants syriens évacués de la région de la Ghouta orientale à la fenêtre d'un bus alors qu'ils arrivent à Qalaat al-Madiq, à 45 kilomètres au nord-ouest de la ville de Hama, le 28 mars 2018, suite à un accord d'évacuation entre la faction rebelle islamiste Faylaq al-Rahman, qui contrôle une partie de la Ghouta, et la Russie, un allié du président syrien (AFP PHOTO / OMAR HAJ KADOUR)
Des enfants syriens évacués de la région de la Ghouta orientale à la fenêtre d'un bus alors qu'ils arrivent à Qalaat al-Madiq, à 45 kilomètres au nord-ouest de la ville de Hama, le 28 mars 2018, suite à un accord d'évacuation entre la faction rebelle islamiste Faylaq al-Rahman, qui contrôle une partie de la Ghouta, et la Russie, un allié du président syrien (AFP PHOTO / OMAR HAJ KADOUR)

Déracinés et victimes de discrimination, déplacés à l’intérieur de la Syrie en guerre ou réfugiés à l’étranger, les enfants ne voient aucun avenir possible dans leur pays après dix années d’un conflit meurtrier, a souligné mardi l’ONG Save the Children.

« Cette guerre de dix ans a privé les jeunes du pays de leur enfance », a déploré Jeremy Stoner, directeur de Save the Children pour le Moyen-Orient.

Déclenchée en mars 2011 avec la répression par le régime de manifestations pacifiques, la guerre a fait plus de 387 000 morts et poussé à la fuite des millions de personnes, déplacés à l’intérieur du pays ou exilés à l’étranger.

« Le conflit prolongé a engendré la peur et le pessimisme quant à la capacité des enfants à construire leur vie dans un pays meurtri par la guerre », relève Jeremy Stoner.

Un Syrien transporte un enfant blessé lors d’un attentat à la bombe perpétré par le gouvernement dans la ville de Hamouria, dans la région assiégée de Ghouta Est, à la périphérie de la capitale Damas, le 19 février 2018. (AFP PHOTO / ABDULMONAM EASSA)

Save the Children a interrogé entre novembre et décembre plus de 1 900 enfants et les personnes qui s’occupent d’eux en Syrie mais aussi à l’étranger.

En moyenne, 86 % des enfants réfugiés interrogés en Jordanie, au Liban, en Turquie et aux Pays-Bas ont dit « ne pas souhaiter retourner dans leur pays d’origine », selon un rapport publié par l’ONG britannique pour le 10e anniversaire du début de la guerre.

« Je ne veux pas retourner vivre en Syrie. Je ne veux pas non plus rester au Liban », affirme Nada, réfugiée syrienne qui vit dans le nord du Liban. « Peu importe où je vais, si nous allons à l’école, ils nous malmènent et nous disent qu’ils ne veulent pas de nous. »

Un enfant syrien porte un morceau de chou-fleur à la bouche, dans le camp pour personnes déplacées de Ashari, dans la région orientale de la Ghouta, en périphérie de Damas, le 25 octobre 2017. (Crédit : AFP / Amer ALMOHIBANY)

En Syrie même, un enfant déplacé sur trois préfère vivre dans un autre pays, selon l’ONG. Comme Lara, une fillette de 7 ans qui vit dans un camp de déplacés du nord-ouest syrien.

« Après dix ans, notre avenir est entièrement marqué par la guerre », dit-elle. « J’aimerais vivre dans n’importe quel pays sauf en Syrie. Quelque part où on est en sécurité, où il y a des écoles et des jouets. »

Plus de 8,5 millions d’enfants syriens, dans leur pays et à l’étranger, dépendent de l’aide internationale, selon l’ONU. Quelque 60 % des enfants en Syrie n’ont pas un accès adéquat à la nourriture, et plus de la moitié ne sont pas scolarisés, d’après les Nations unies. Et sur les 5,6 millions d’enfants de réfugiés, plus d’un million sont nés en exil, selon la même source.

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