Ariel Bilya, 28 ans, tué après avoir mis 10 membres de sa famille à l’abri
Assassiné par des terroristes du Hamas en protégeant sa famille, à Ofakim, le 7 octobre 2023
Ariel Bilya, 28 ans, a été assassiné par des terroristes palestiniens du Hamas alors qu’il protégeait sa famille à Ofakim le 7 octobre.
Il laisse derrière lui son épouse, Shoshana, leurs deux enfants, Avishag, 7 ans, et Tzuriel, 5 ans, ainsi que ses parents et ses frères et sœurs.
Le couple et leurs enfants passaient les fêtes juives à Ofakim avec leur famille élargie – la mère d’Ariel, son frère, sa belle-sœur et leurs quatre enfants – soit 11 personnes en tout. Lorsqu’ils se sont réveillés au son des sirènes d’alerte aérienne samedi matin, ils se sont tous rassemblés dans une même pièce. Puis ils ont entendu des coups de feu à l’extérieur et ont paniqué. Plus tard, ils ont entendu des terroristes qui tentaient de s’introduire dans leur maison.
Un à un, dix d’entre eux – dont un nouveau-né – se sont dirigés vers la fenêtre, ont traversé le toit de leur voisin et se sont cachés dans un débarras qui abritait un chauffe-eau. Seul Ariel est resté derrière, ramassant une tige métallique dans la pièce pour essayer de repousser les terroristes. Il a finalement été abattu alors qu’il tentait de s’échapper par la fenêtre. Le reste de sa famille a survécu et a été secouru sur le toit des heures plus tard, découvrant seulement à ce moment-là qu’Ariel avait été tué à quelques mètres de là.
« C’est un miracle tragique », a déclaré au site d’information Walla sa belle-sœur Michal, qui était avec Ariel et sa famille à Ofakim. « Nous avons assisté à un seul enterrement au lieu de 11. La fin est triste et heureuse à la fois », a-t-elle ajouté, décrivant Ariel comme « le petit frère, le plus heureux et le plus drôle de la famille ».
Taliya Bilya, sa cousine, a écrit sur Instagram qu’il était « le genre de gars dont le sourire ne quittait jamais le visage, Ariel était toujours là pour tout le monde et le premier à aider ».
Le frère d’Ariel, Guy Bilya, qui faisait partie de ceux qui se cachaient sur le toit, a déclaré à la Treizième chaîne qu’il était la raison de toutes les fêtes : « Il rendait toujours chaque événement plus joyeux, chaque réunion de famille. Il y insufflait sa joie, son entrain, sa légèreté et sa décontraction. »
Son épouse a écrit sur Facebook qu’elle attendait désespérément de le revoir, priant chaque jour pour son retour.
« Je t’attends. J’attends de te voir. Mon cœur croit toujours que tu reviendras, tu dois convaincre Dieu là-haut de te donner la possibilité de rentrer à la maison », a écrit Shoshana.
« Tu dois raconter toi-même l’histoire de ta bravoure, comment tu as pensé à chaque détail. Comment tu as agi avec calme et détermination. Tu as pris soin de nous tous mais tu t’es mis en danger. »
Shoshana a déclaré que, chaque soir, leur fille Avishag réclamait son père.
« Je veux que papa revienne, je veux que papa me borde. »
« Elle rit et dit que ‘chaque fois que papa venait me mettre au lit, il s’endormait avant moi’. »
Ariel devait partir en service de réserve un jour après l’attaque.
« Et aujourd’hui j’ai plié l’uniforme que tu n’as jamais porté (…) Chaque partie de mon corps me fait mal. Je n’arrête pas de me pincer fort pour vérifier que c’est réel – chaque matin, je me réveille et je tends la main pour te sentir mais tu n’es pas là… et puis l’horrible réalité me rattrape. »