Au mur Occidental de Jérusalem, un Tisha BeAv contenu et distancé socialement
"À notre grand regret, la pandémie s'intensifie et nous avons besoin de la miséricorde divine", a déclaré le grand rabbin ashkénaze d'Israël
Les Juifs religieux ont célébré Tisha BeAv mercredi soir au mur Occidental sous des restrictions strictes en matière de coronavirus, qui ont limité la participation à 1 000 fidèles tout au long de la soirée, dans des « enceintes » clôturées pouvant accueillir jusqu’à 20 personnes chacun sur l’esplanade.
Le jeûne de Tisha BeAv, qui pleure la destruction des deux Temples juifs de Jérusalem, a commencé mercredi soir et dure 25 heures.
La Western Wall Heritage Foundation [La Fondation du patrimoine du mur Occidental] a retransmis en direct les prières de Tisha BeAv du mur Occidental à ceux qui n’ont pas pu y assister.
Le grand rabbin ashkénaze d’Israël a statué avant le jeûne que les personnes atteintes du coronavirus ne devaient pas se priver de manger et de boire.
La décision s’applique même si le patient se sent bien ou est en période de convalescence, a déclaré lundi le grand rabbin David Lau dans un communiqué. Ceux qui se sont remis du coronavirus et se sentent encore faibles ne devraient pas non plus jeûner, a-t-il ajouté.
Dans son arrêt, Lau a également insisté pour que les gens se lavent bien les mains et utilisent du désinfectant pour les mains, ce qui est généralement interdit à Tisha BeAv. Il a également suggéré que, puisque la plupart des offices de prière se dérouleront à l’extérieur en raison du nombre limité de personnes pouvant se réunir dans une synagogue, la plupart des kinot – les tristes poèmes lus le jour de jeûne – devraient être récités à la maison. Israël est en pleine canicule accablante.
« A notre grand regret, la pandémie s’intensifie et nous avons besoin de la miséricorde divine », a déclaré Lau.
Les synagogues et les yeshivot, qui ont été fermées fin mars, ont servi de vecteurs majeurs pour la transmission du coronavirus pendant les premiers jours de la pandémie COVID-19, et lorsque le gouvernement a finalement décidé de les laisser reprendre leurs activités en mai, c’était avec de nombreuses réserves.
Après la réouverture, les synagogues ont été limitées à un maximum de 50 personnes, un nombre qui a été réduit à 19 début juillet, au milieu de la deuxième vague de la pandémie, avant d’être ramené à 10.
La communauté ultra-orthodoxe a subi des taux de contamination disproportionnés pendant la première vague de la pandémie et, à un moment donné en avril, environ trois quarts des cas à Jérusalem se trouvaient dans les quartiers ultra-orthodoxes.