Israël en guerre - Jour 473

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Budapest bloque le texte de l’UE condamnant la décision US sur les implantations

Le ministre des AE hongrois dit à ses diplomates de bloquer tout texte sur le statut juridique des implantations ; la France, l'Allemagne et l'Espagne ont publié leurs déclarations

Raphael Ahren est le correspondant diplomatique du Times of Israël

Le ministre hongrois des Affaires étrangères Péter Szijjártó et le Premier ministre Benjamin Netanyahu lors de l'ouverture de la mission commerciale de la Hongrie dans le centre de Jérusalem, le 19 mars 2019. (Crédit : Amos Ben Gershom/GPO)
Le ministre hongrois des Affaires étrangères Péter Szijjártó et le Premier ministre Benjamin Netanyahu lors de l'ouverture de la mission commerciale de la Hongrie dans le centre de Jérusalem, le 19 mars 2019. (Crédit : Amos Ben Gershom/GPO)

Selon une source diplomatique ayant une connaissance directe de la question, la Hongrie s’efforce de faire en sorte que les 28 États membres de l’Union européenne ne publient pas une déclaration commune condamnant la décision des États-Unis de ne plus considérer les implantations israéliennes comme illégales, ce qui est bloqué par la Hongrie.

Aucun texte n’a encore été distribué aux Etats membres, car le ministre hongrois des Affaires étrangères Péter Szijjártó a clairement indiqué que son pays s’opposerait à toute déclaration sur la légalité des implantations, a ajouté la source, parlant au Times of Israel sous le sceau de l’anonymat.

Lundi, le secrétaire d’État américain Mike Pompeo a déclaré que l’administration actuelle modifiait sa position sur la légalité des implantations israéliennes. « La création d’implantations de peuplement civiles israéliennes en Cisjordanie n’est pas en soi incompatible avec le droit international », a-t-il expliqué.

À peine quelques heures plus tard, Federica Mogherini, responsable de la politique étrangère de l’UE, a publié un communiqué qui ne faisait pas directement référence à la déclaration de Pompeo mais réitérait que la position de l’UE « reste la même : toute activité de colonisation est illégale en droit international et compromet la viabilité de la solution prévoyant deux Etats et les chances d’une paix durable ».

Le secrétaire d’Etat américain Mike Pompeo en conférence au département d’Etat à Washington DC, le 18 novembre 2019. (Crédit : JIM WATSON/AFP)

Le communiqué de Mogherini ajoute que l’Union « appelle Israël à mettre fin à toute activité de colonisation, conformément à ses obligations en tant que puissance occupante ». Bruxelles continuera à soutenir « la reprise d’un processus constructif vers une solution négociée à deux États, seul moyen réaliste et viable de réaliser les aspirations légitimes des deux parties », conclue-t-elle dans son communiqué.

M. Szijjártó a demandé à ses diplomates de s’opposer à toute déclaration sur la légalité des implantations, même si elle était formulée en termes généraux et évitait toute critique directe du changement politique de Washington, a dit la source.

Budapest a été en désaccord avec Bruxelles sur le processus de paix au Moyen Orient à plusieurs reprises au cours des derniers mois. Par exemple, le gouvernement du Premier ministre Viktor Orban a également bloqué une déclaration commune de l’UE condamnant la reconnaissance par l’administration américaine de Jérusalem comme capitale d’Israël.

Les déclarations communes faites au nom des États membres de l’UE requièrent l’unanimité.

En mars, la Hongrie est devenue le premier État membre de l’UE à ouvrir une mission diplomatique à Jérusalem, au grand dam de Bruxelles et d’autres États membres qui s’accrochent à la position selon laquelle le droit international interdit l’ouverture de telles missions dans la ville en l’absence d’un accord de paix global.

En 2015, Szijjártó a également dénigré publiquement la politique de l’UE d’exiger que les produits israéliens des implantations soient étiquetés en tant que tels.

Étant donné qu’une déclaration commune de tous les États membres de l’UE s’est avérée impossible, plusieurs gouvernements ont publié leurs propres déclarations, annonçant que leur position sur les implantations n’avait en rien changé.

L’Allemagne, par exemple, a réitéré qu’elle considère la construction d’implantations de peuplement comme « illégale au regard du droit international et faisant obstacle à la possibilité d’un processus de paix ».

Le ministère français des Affaires étrangères a fait une déclaration similaire, ajoutant que Paris « regrette toute décision susceptible d’encourager la poursuite de la construction de colonies ».

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Posted by France Diplomatie on Tuesday, November 19, 2019

L’Espagne a également publié une déclaration à cet effet.

Même la Suisse, qui n’est pas membre de l’UE, s’est sentie obligée de réaffirmer son opposition aux implantations.

« La position de la Suisse à l’égard des colonies israéliennes est très claire : elles sont illégales au regard du droit international, en particulier de la quatrième Convention de Genève. Ils constituent également un obstacle majeur à la paix et à la mise en œuvre d’une solution à deux Etats », a déclaré le gouvernement à Berne dans un communiqué de presse.

« La Suisse appelle régulièrement les autorités israéliennes à cesser toute activité de colonisation, conformément à leurs obligations en tant que puissance occupante ».

La déclaration des pays européens s’ajoute à celles de nations, telles que la Russie, la Jordanie et la Turquie, qui ont déjà exprimé leurs regrets au sujet du changement de politique de Pompeo.

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