Casque bleu irlandais tué au Liban: la Finul réclame une enquête rapide
Selon des témoins, le véhicule que conduisait le Casque bleu tué a été intercepté par des habitants ; 7 balles ont transpercé le véhicule, 3 autres soldats ont été blessés
La Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) a appelé vendredi Beyrouth à rapidement faire la lumière sur l’attaque qui a coûté la vie à un soldat irlandais et à traduire les responsables en justice.
Le Casque bleu a été tué mercredi soir par des tirs contre un véhicule de la Finul. Trois autres soldats ont été blessés, dont un grièvement, dans l’attaque menée dans un village du sud du Liban où le Hezbollah pro-iranien est fortement implanté.
Le Premier ministre libanais, Najib Mikati, et le commandant en chef de l’armée, le général Joseph Aoun, se sont rendus vendredi au quartier général de la Finul à Naqoura (sud) pour dénoncer l’attaque.
« L’incident est très sérieux, et il est important pour les autorités libanaises de résoudre rapidement le problème et d’en traduire les auteurs en justice », a déclaré aux journalistes le porte-parole de la Finul, Andrea Tenenti.
Dénonçant un « crime contre la communauté internationale et contre les Casques bleus qui sont ici pour maintenir la stabilité (…) », il a assuré que la Finul allait « continuer ses activité et ses patrouilles » dans le sud du Liban.
La Finul, composée de quelque 10 000 Casques bleus, est déployée depuis 1978 pour faire tampon entre le Liban et Israël, qui restent techniquement en état de guerre.
Selon des témoins interrogés par l’AFP, le véhicule que conduisait le Casque bleu tué a été intercepté par des habitants. D’après une source judiciaire libanaise, sept balles ont transpercé le véhicule, dont l’une a tué de plein fouet le conducteur. Trois autres soldats ont été blessés lorsque le véhicule a percuté un pylône.
Le porte-parole a souligné que la relation de la Finul avec la population locale « a toujours été très positive » et que « le soutien des communautés (locales) est crucial pour poursuivre notre mission ».
Pour sa part, le Premier ministre libanais a affirmé, après un entretien avec le commandant en chef de la Finul, le général Aroldo Lazaro, que « l’enquête se poursuivait pour déterminer les circonstances de l’incident ».
« Ceux dont la culpabilité sera prouvée seront punis », a-t-il promis.
Un porte-parole des forces armées irlandaises a indiqué à l’AFP qu’une équipe comprenant des enquêteurs de la police militaire allait se rendre samedi au Liban.
Des incidents avaient opposé par le passé des partisans du Hezbollah à des patrouilles de la Finul mais le puissant groupe terroriste pro-iranien s’est démarqué de l’attaque de mercredi.