Ces sauvetages sont une source rare de joie pour les Israéliens – mais il reste 116 otages
Le succès enregistré samedi, en plein jour, par l'armée est le troisième de ce genre seulement depuis le début de la guerre avec un point commun : ces otages n'étaient pas dans des tunnels
David est le fondateur et le rédacteur en chef du Times of Israel. Il était auparavant rédacteur en chef du Jerusalem Post et du Jerusalem Report. Il est l’auteur de « Un peu trop près de Dieu : les frissons et la panique d’une vie en Israël » (2000) et « Nature morte avec les poseurs de bombes : Israël à l’ère du terrorisme » (2004).
Huit mois après l’horreur entraînée par l’invasion sanglante du Hamas et le massacre commis par le groupe terroriste dans le sud du pays, Israël, de plus en plus haï à l’international, en proie également à des agressions incessantes sur sa frontière nord, a eu une occasion rare de se réjouir dans la journée de samedi : l’armée a réussi à secourir quatre otages au cours d’une opération qui a eu lieu en plein jour dans la bande de Gaza. Ces otages étaient vivants.
Noa Argamani, Almog Meir Jan, Andrey Kozlov et Shlomi Ziv ont été sauvés à Nuseirat et ils ont été héliportés au sein de l’État juif pour pouvoir enfin retrouver leurs proches.
Des amis, des parents et autres se sont rendus en toute hâte à l’hôpital Sheba pour célébrer le rapatriement des captifs qui étaient pris en charge à l’intérieur. Le Premier ministre est venu à l’hôpital. Le président et le ministre de la Défense ont fait part de leurs félicitations. Un maître-nageur de Tel Aviv a transmis la bonne nouvelle par haut-parleur, sous les acclamations et sous les applaudissements des baigneurs qui se trouvaient sur le sable – à seulement quelques kilomètres de la plage du nord de la bande de bande de Gaza d’où, quelques heures auparavant, les quatre ex-captifs étaient partis en hélicoptère, enfin en sécurité.
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Cette opération de sauvetage est la troisième en son genre à réussir en 246 jours de guerre – après le retour en Israël, fin octobre, d’Ori Megidish, une soldate de 18 ans et après les rapatriements de Fernando Marman, 61 ans, et de Louis Har, qui avaient été secourus au mois de février alors qu’ils étaient gardés en captivité dans le sud de Rafah. D’autres initiatives semblables, innombrables, avaient été prévues – pour certaines dans le détail – mais elles s’étaient révélées être trop dangereuses, voire impossibles à mener à bien. Au moins une autre opération avait été lancée, se soldant par un échec.
Des informations initiales qui ont été transmises sur ce raid déterminant de samedi indiquent que les quatre captifs étaient gardés en détention dans des bâtiments contrôlés par le Hamas, au-dessus de la surface du sol, emprisonnés dans les habitations de civils gazaouis.
Le Hamas a affirmé que des dizaines de Gazaouis ont perdu la vie dans le cadre de cette opération israélienne. Israël, nul doute à ce sujet, sera blâmé pour ces victimes – ce qui signifie que le pays sera blâmé pour avoir osé tenter de venir au secours, de manière insistante, de ses civils qui se trouvaient entre les griffes du groupe terroriste, entre les griffes de ces hommes armés qui les avaient enlevés et détenus au milieu de civils.
Ce gouvernement terroriste qui a utilisé les citoyens de Gaza pour conserver les otages en captivité et qui a passé les huit derniers mois à se servir d’eux, en plus des 116 autres captifs qui se trouvent encore dans ses geôles, comme autant d’outils de marchandage dans sa tentative de survivre à la guerre dont il avait été à l’origine, dans sa tentative de se réarmer et de reprendre sa mission auto-proclamée, cette mission qui est de tuer des Juifs, partout où ils se trouvent, et de détruire Israël.
Il y a un point commun à toutes ces opérations réussies : les sept otages qui ont été secourus n’étaient pas emprisonnés dans le vaste réseau de tunnels que le Hamas a passé des années à développer à travers toute la bande. Une grande partie de ces souterrains infernaux reste intacte. De nombreux hommes armés, parmi les milliers de terroristes du Hamas qu’il reste aujourd’hui, continuent à mener leurs opérations depuis ces tunnels. C’est là aussi que se cacheraient une grande part des dirigeants du groupe… et c’est là, enfin, où se trouveraient un grand nombre des otages encore maintenus en captivité. Au moins un tiers d’entre eux ne seraient plus en vie.
Le fait que l’opération de samedi ait été le troisième succès seulement à avoir été enregistré jusqu’à présent – un raid à haut-risque, immensément complexe, au cours duquel un officier des services anti-terroristes a été tué – souligne la nature plus compliquée encore de toutes les tentatives visant à se porter au secours des otages actuellement dans les tunnels. Les renseignements devraient être encore plus précis et les risques seraient beaucoup plus élevés – trop élevés, à l’évidence, pour que l’armée et les services de sécurité soient en capacité de se lancer dans l’aventure.
Et ainsi, alors même qu’Israël se permet un moment rare de joie et de réjouissance, samedi, les cœurs et les esprits – chez les dirigeants politiques de manière cruciale – doivent rapidement se tourner à nouveau vers ces 116 captifs dont le sauvetage s’est jusqu’à présent avéré être impossible.
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