Christine Boutin prône le « vote révolutionnaire » en faveur de Marine Le Pen
Macron, "C'est le libéralisme libertaire, c'est la mondialisation, c'est l'argent, c'est la banque", a déclaré l'ex-ministre de Nicolas Sarkozy
Christine Boutin, ex-candidate à la présidentielle et ex-ministre de Nicolas Sarkozy, prône « le vote révolutionnaire » en faveur de Marine Le Pen pour faire battre Emmanuel Macron au second tour de la présidentielle, dans une série de tweets lundi.
« Voter Le Pen ce n’est pas adhérer aux idées FN mais c’est affaiblir EM » (Emmanuel Macron), écrit l’ancienne présidente du Parti chrétien démocrate (PCD).
« Français de droite, nous sommes depuis le résultat d’hier dans une situation impossible ! Le vote révolutionnaire peut-être la réponse », ajoute-t-elle au lendemain de l’élimination du candidat de la droite François Fillon au premier tour.
Dans des déclarations au Figaro diffusées lundi soir sur le site du quotidien, elle s’est dite « scandalisée que la droite ait trahi ses électeurs qui s’étaient fait une raison de voter François Fillon, en annonçant, un quart d’heure après la défaite, un vote en faveur du candidat d’En Marche! ».
« Je veux faire comprendre aux Français de droite que voter Le Pen, ce n’est pas adhérer au Front national », parti qu’elle assure avoir « combattu toute (s)a vie », « c’est simplement un vote contre Emmanuel Macron », a-t-elle argumenté.
« Emmanuel Macron, c’est l’incarnation de tout ce que je n’aime pas, c’est à l’opposé de mes valeurs, qui ont rythmé ma vie politique. C’est le libéralisme libertaire, c’est la mondialisation, c’est l’argent, c’est la banque », et « il dénie à la France sa culture », a estimé Mme Boutin, le qualifiant de « vrai danger ».
« Maintenant, je dois travailler pour lever l’inquiétude, la peur et l’opprobre qui pourraient s’abattre sur les électeurs de droite tentés par le vote Le Pen », selon ses déclarations au Figaro.
Mme Boutin avait déclaré dimanche à l’AFP qu’elle jugeait « possible » de voter pour Marine Le Pen au second tour, à condition que la candidate du FN s’engage sur des « points fondamentaux » à ses yeux. « Emmanuel Macron, jamais! Lui, c’est la peste et le choléra », affirmait l’ex-présidente du PCD.