Cinéma : Le film « Sheva Brakhot » douze fois nominé aux Ophir Awards
"HaHayal HaNéélam", "HaPilegesh", "Laroutz al Ha'Hol" représenteront aussi Israël aux Oscars ; Dana Ivgy est en lice pour le quatrième prix de la meilleure actrice
Jessica Steinberg est responsable notre rubrique « Culture & Art de vivre »

Le long-métrage « Sheva Brakhot », qui raconte l’histoire d’une famille marocaine très unie mais remplie de secrets à Jérusalem au début des années 1990, a obtenu une douzaine de nominations aux Ophir Awards dimanche soir, prenant la tête du peloton des films israéliens aspirant à la gloire des Oscars.
Le film « HaHayal HaNéélam » (Le soldat disparu), qui suit de près avec 11 nominations, raconte l’histoire d’un soldat qui s’absente pour rejoindre sa petite amie à Tel Aviv, mais qui découvre que l’armée pense qu’il a été kidnappé au cours d’une bataille. Les deux films sont en lice pour le très convoité prix du meilleur film.
« Gan HaKofim » d’Avi Nesher, qui raconte l’histoire d’un ancien romancier à succès qui tente de relancer sa carrière grâce à une escroquerie inventive, a également été nommé 11 fois, mais pas pour le prix le plus prestigieux.
Les Ophir, décernés par l’Académie israélienne du cinéma et de la télévision, sont considérés comme la version israélienne des Oscars. Le lauréat de la catégorie du meilleur long-métrage, qui sera annoncé lors d’une cérémonie sur tapis rouge le 10 septembre, sera la candidature d’Israël aux Oscars pour le prix de la langue étrangère.
Aussi en lice pour le prix du meilleur filme, aux côtés de « Sheva Brakhot et de « HaHayal HaNéélam », on retrouve « Laroutz al Ha’hol » (« Courir sur le sable »), une comédie dramatique sur un réfugié africain en Israël qui se retrouve à jouer pour une équipe de football locale en difficulté, dirigée par un patriarche propriétaire et sa charmante fille non conventionnelle.
Les nominations sont complétées par « Home », une histoire vraie sur les difficultés d’un jeune homme haredi à ouvrir un magasin d’informatique dans son quartier, et « HaPilegesh » (« The Other Widow », littéralement « L’autre veuve »), sur une maîtresse qui assiste à une shiva, ou rituel de deuil juif, après le décès de son amant, tout en gardant son identité secrète.
Dana Ivgy, qui joue le rôle de la maîtresse, est en lice pour sa quatrième statuette de meilleure actrice, mais devra battre à deux reprises Reymonde Amsalem, qui est nommée dans cette catégorie pour ses rôles dans « Sheva Brakhot » et « HaAtid » (Le Futur).
L’acteur Sasson Gabbay, 75 ans, a une chance de devenir l’acteur le plus récompensé de l’histoire d’Israël s’il remporte le prix du meilleur acteur pour sa performance dans « Biti Ahouvati » (Ma fille, mon amour), sa cinquième nomination dans la catégorie.
Parmi les autres vedettes de cette année, citons Shani Cohen, qui reçoit sa première nomination pour un long-métrage en tant que meilleure actrice dans « Gan HaKofim ».
Il y a également une sélection de documentaires musicaux cette année, dont « Poliker – HaYeled SheBi » sur le musicien Yehuda Poliker et « Im Zé Nigmar », sur la chanteuse de HaMa’hshefot, Inbal Perlmutter, qui a été tuée dans un accident de voiture à l’âge de 26 ans.
Plus de 1 000 membres de l’Académie israélienne du cinéma et de la télévision sont invités à sélectionner les lauréats dans chacune des 18 catégories.