Classer les plans d’épargne pour enfants de l’État selon leur impact environnemental et social
La plateforme d'ENVA aide les parents à sélectionner les fonds pour le plan d'épargne pour chaque enfant de l'État en classant les rendements des investissements dans les énergies fossiles, les industries polluantes, les jeux d'argent et le porno
Sue Surkes est la journaliste spécialisée dans l'environnement du Times of Israel.
Un tableau de bord en ligne a été lancé jeudi pour aider les parents qui cotisent au « Savings Plan for Every Child » (Le plan d’épargne pour chaque enfant) de l’État à évaluer l’impact environnemental et social des différents fonds approuvés par l’État.
L’Institut national d’assurance (bituah leumi) gère le plan pour chaque enfant éligible à une allocation familiale, de la naissance à l’âge de 18 ans, dans le but de permettre aux jeunes citoyens de démarrer leur vie d’adulte avec de l’argent.
L’institut dépose 57 NIS par mois sur le plan d’épargne de chaque enfant. Les parents choisissent parmi une liste de banques ou de fonds de prévoyance et peuvent ajouter 57 NIS supplémentaires.
ENVA, une start-up visant à améliorer la société et la protection de l’environnement, analyse les investissements dans les énergies fossiles, la déforestation, les industries polluantes, les jeux d’argent, la pornographie, le tabac et la vente d’armes à usage personnel (aux États-Unis uniquement). Elle s’associe avec une première société de conseillers financiers professionnels, dont elle espère qu’il y en aura d’autres.
ENVA a constaté que sur un total de 23 milliards de NIS investis dans le plan d’épargne pour chaque enfant au cours du troisième trimestre de l’année dernière (les données du quatrième trimestre ne seront disponibles que le mois prochain), 1,1 milliard de NIS ont été dépensés dans des entreprises d’énergies fossiles. Quelque 144 millions de NIS ont été acheminés vers les 20 entreprises les plus polluantes du pays, telles qu’identifiées par le ministère de la Protection de l’environnement.
La plateforme numérique d’ENVA (uniquement disponible en hébreu) illustre l’impact négatif de différents fonds en leur attribuant des notes allant jusqu’à cinq. Elle fournit également des informations financières sur les performances passées du fonds à différents niveaux de risque.
L’analyse de la société a révélé que les investissements à impact négatif et les bons rendements financiers n’étaient pas nécessairement liés.
Par exemple, les deux fonds d’épargne qui ont obtenu les meilleurs rendements sur les investissements à haut risque au cours du troisième trimestre de l’année dernière sont le fonds de la société Mor, avec 29,07 %, et le fonds d’Analyst, avec 25,96 %. Ils ont réalisé ces bénéfices bien qu’ils n’aient investi que 6,2 % et 5,3 %, respectivement, dans des entreprises ayant un impact négatif sur la société et l’environnement.

En revanche, les deux fonds ayant les rendements les plus faibles sur les investissements à haut risque, Infinity et Altshuler Shaham (avec des rendements de 23,2 % et 23,71 %, respectivement), occupent les dernières places du classement d’ENVA parce qu’ils ont tous deux investi environ
10 % de leurs actifs dans des entreprises ayant des conséquences environnementales ou sociales préjudiciables.
Oren Kaplun, PDG d’ENVA, a déclaré que la plateforme visait à aider les parents à prendre des décisions éclairées. Lorsque les fonds obtiennent de bons résultats et investissent relativement peu dans des entreprises ayant un impact négatif, tout le monde y trouve son compte.
Il ajoute : « En quelques clics sur l’ordinateur, vous pouvez passer d’un fonds qui investit des milliers de shekels de l’épargne de vos enfants dans des entreprises polluantes à un fonds qui investit beaucoup moins dans ces mêmes entreprises, sans renoncer au rendement [financier] ».
Lorsque l’enfant atteint l’âge de 18 ans — l’âge auquel il peut retirer l’argent, avec l’accord de ses parents — l’État dépose une subvention de 568 NIS sur le compte. Si le bénéficiaire laisse l’argent dans le fonds jusqu’à l’âge de 21 ans, l’Institut dépose 568 NIS supplémentaires. (L’arrangement a légèrement changé pour les personnes nées après le 1er janvier 2017).
Il est possible de passer d’un fonds de prévoyance à l’autre ou de changer de voie d’investissement à tout moment. Il n’est pas possible de changer de banque, mais un parent peut fermer un plan d’épargne dans une banque et en ouvrir un dans un fonds de prévoyance à tout moment.
Le bituah leumi prend en charge les frais de gestion du plan jusqu’à ce que le bénéficiaire atteigne l’âge de 21 ans.
ENVA fournit également des conseils gratuits sur l’impact environnemental et social des investissements dans les pensions régulières, les fonds de prévoyance, les fonds de formation (Keren Hishtalmut en hébreu) et les régimes d’assurance.