Coincés chez eux, des voisins de Jérusalem chantent en cœur depuis leur balcon
Des voisins d'un quartier de Jérusalem reprennent ensemble la chanson d'Ehud Manor "Bashana Habaa" pendant la crise du coronavirus
Jessica Steinberg est responsable notre rubrique « Culture & Art de vivre »
Dimanche soir, des habitants d’un quartier de Jérusalem ont uni leur voix depuis leur balcon pour entonner avec le musicien Ran Yehoshua la chanson « Bashana Habaa » (L’Année prochaine), un standard israélien d’espoir.
Bashana haba’a, neshev al hamirpeset venispor tziporim nodedot
L’année prochaine, nous serons sur le balcon et nous compterons les oiseaux migratoires
Yeladim, bekhoufsha, yesakhakhu tofeset beyn habayit, oulebeyn hasadot
Les enfants en vacances joueront à cache-cache entre la maison et le champ
Od tire, od tire, kama tov yihye, bashana, bashana haba’a
Tu verras, tu verras, comme ce sera bien l’année prochaine
Yehoshua était équipé de sa guitare et une sono. Il a fait sortir ses voisins sur leur balcon dans leur quartier en cul de sac de San Simon.
Sa rue, Ben Tabai, forme une sorte d’anneau d’immeubles d’appartements, avec des balcons surplombant la rue.
C’est en 1970 que cette chanson a vu le jour. Le parolier Ehud Manor n’aurait pas dit à Nurit Hirsch, qui a composé la musique, qu’elle avait été initialement écrite pour son jeune frère Yehuda Viner, mort au combat en 1968. Nurit Hirsh a donc composé une mélodie enjouée pour cette chanson, maintenant devenue un classique.
Avec ses références aux balcons israéliens classiques, et le désir de s’asseoir, de se détendre et de partager du temps avec ses proches, et avec l’espoir d’un temps meilleur, c’était la chanson parfaite pour cette période de quarantaine nécessaire en pleine épidémie de coronavirus.
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