Colonel Asaf Hamami, 41 ans : ce commandant qui « n’a pas hésité un instant »
Il a été tué en luttant contre des terroristes du Hamas au kibboutz Nirim, le 7 octobre. Son corps a été séquestré et il a été déclaré mort le 2 décembre
Le colonel Asaf Hamami, 41 ans, originaire de Kiryat Ono et commandant de la brigade sud de la division de Gaza, a été tué au combat contre les terroristes du Hamas dans le kibboutz Nirim, le matin du 7 octobre, lors de l’assaut du groupe terroriste sur le sud d’Israël.
Pendant huit semaines, il a été considéré comme otage du Hamas, jusqu’à ce que l’armée israélienne confirme sa mort le 2 décembre dernier, officialisant son statut de « soldat de Tsahal mort au combat et otage d’un groupe terroriste » et sa date de décès, le 7 octobre 2023.
La nouvelle de sa mort a été annoncée par le grand rabbin, sur la base des informations obtenues par l’armée dans la bande de Gaza. Ces éléments ont permis à la famille de Hamami d’organiser des obsèques conformes à la halakha – la loi juive – alors même que son corps se trouve encore à Gaza.
Hamami laisse derrière lui son épouse, Sapir, et leurs trois enfants, ainsi que ses parents, Clara et Ilan.
Le matin du 7 octobre, alors que le Hamas lançait son assaut, Hamami passait Shabbat sur la base de la division de Gaza, près de la frontière, avec son fils de 5 ans, Alon. Hamami a confié son fils à des soldats chargés de le mettre en sécurité avant de partir combattre les terroristes.
Sa famille et ses amis disent de lui qu’il était un militaire drôle et plein d’esprit, toujours soucieux d’être le premier, plein d’amour pour ses proches.
Le commandant de la division de Gaza, le général de brigade Avi Rosenfeld, a fait son éloge funèbre et dit : « Vous étiez un être d’une grande humanité, un grand commandant et un grand guerrier. »
« La façon dont vous vous êtes battus et êtes mort dit tout de votre personnalité. La famille était extrêmement importante pour vous, chaque fois que vous en parliez, on ne pouvait pas manquer le sourire et l’étincelle dans vos yeux. Essayons de nous consoler en nous disant qu’il est mort en héros », a déclaré Rosenfeld.
L’épouse de Hamami, Sapir, a dit qu’il était « le partenaire idéal, parfait pour moi. Nous avions un accord : tu t’occupais du pays et moi, de tout le reste. »
« Peu de gens savent à quel point tu étais drôle, à quel point tu avais de l’esprit. Merci, mon amour, pour ces 17 années de grand amour. Merci pour les enfants, merci pour cette vie. Mon cœur est brisé, en miettes, mais aussi en paix, puisque c’était ta décision, et que ce qui me fait si mal aujourd’hui est aussi ce qui m’a fait tomber amoureuse de toi », a-t-elle ajouté.
Sa mère, Clara, a déclaré se souvenir des premiers jours de Hamami à l’armée, dans les rangs de la brigade d’infanterie Givati, en 2001. « Tu avais tellement hâte de grandir et de t’engager dans l’armée. Tu étais tellement heureux, la première fois que tu as porté l’uniforme vert de l’armée », a-t-elle dit « Tu te considérais comme les autres… Tu ne courais pas aprè la gloire ou les honneurs. »
Le père de Hamami, Ilan, a rappelé qu’il voulait toujours être le premier.
« Dès tout petit, tu étais de bonne compagnie et très agréable. Lorsque tu t’es engagé, tu l’as fait dans la brigade Givati. Nous étions tous très fiers de toi et aussi de savoir qu’il y avait dans l’armée un commandant avec des valeurs comme les tiennes, soucieux de ses soldats et de ses subordonnés », a-t-il déclaré.
Le ministre de la Défense, Yoav Gallant, a déclaré que Hamami n’avait jamais hésité. « Les amis, supérieurs et subordonnés d’Assaf savaient que là où se trouvait le danger, là où il fallait s’engager, là se trouvait Hamami. »
« C’est là qu’il a été durant ses 22 années de service dans l’armée israélienne, et c’est aussi là qu’il était le jour où la guerre a commencé, le 7 octobre. Dès que l’on a su qu’il y avait une attaque terroriste, Hamami n’a pas hésité un seul instant », a déclaré Gallant.