Dans ses Mémoires, Shimon Peres se décrit en homme souvent seul contre son camp
Dictés peu avant sa mort, sa fille aînée raconte à l'Obs les dessous des Mémoires de l'ex-Premier ministre
Shimon Peres, décédé le 28 septembre 2016, avait l’idée de ses Mémoires en tête depuis 2010, mais, n’ayant plus à disposition tous ses moyens physiques, a dû en dicter la fin, explique Tsvia Walden, sa fille, à l’Obs à l’occasion de la sortie de l’autobiographie « Aucun rêve n’est impossible » signée par l’ancien Premier ministre et président de l’Etat d’Israël.
« Plus que des Mémoires ou une chronique politique, explique sa fille, il voulait laisser un message à la jeunesse. Il a finalement dicté ce qui est devenu ce livre quelques semaines avant sa mort. Mon père voulait revenir sur six moments de l’histoire israélienne au cours desquels il s’est retrouvé minoritaire, y compris au sein de son propre camp, mais où il est malgré tout parvenu à faire triompher ses convictions ».
Six moments, ou presque. Puisque pour « le sixième, la paix avec les Palestiniens, cela n’a pas abouti ».
Peres a été député pendant près d’un demi-siècle, de 1959 à 2007, et a détenu quasiment tous les portefeuilles ministériels.
En 1994, il a reçu le prix Nobel de la Paix avec Yitzhak Rabin, alors Premier ministre, et Yasser Arafat, leader palestinien, pour la négociation des accords d’Oslo.
En 1996, Shimon Peres a fondé le Centre Peres pour la Paix pour promouvoir sa vision de l’amitié israélo-palestinienne.
En 2007, il a été élu président et l’est resté pendant sept ans. Au moment de sa retraite, en 2014, Shimon Peres était le chef d’Etat le plus âgé au monde.