De Ramat Gan aux magazines érotiques, une star du porno se confie
L’actrice pornographique Layla Sin a été éduquée dans une famille religieuse israélienne mais s’est toujours sentie “très sexuelle”. Elle affirme que sa profession lui donne du pouvoir et la rend heureuse

Rien dans la jeunesse de la star du porno américain Layla Sin n’aurait donné un indice sur sa future carrière.
Elle est née dans une famille religieuse de Ramat Gan, en banlieue de Tel Aviv. Au lycée, elle a étudié la biologie. Elle a fait son service national comme assistante à l’hôpital Beilinson de Petah Tikva.
Mais, a-t-elle dit vendredi à la Dixième chaîne, elle a toujours senti qu’elle voulait une autre vie.
« Depuis que je suis jeune, j’ai remarqué que j’étais très sexuelle, a-t-elle dit. Au début, à cause de l’endroit où je vivais, j’avais peur de ça… Je pensais, okay, peut-être que quelque chose ne va pas chez moi. »
Quand Sin, qui ne donne pas son vrai nom pour préserver la vie privée de sa famille, est partie à Los Angeles à 19 ans pour rendre visite à son frère, elle a décidé de rester. Elle a d’abord été modèle pour financer son projet, des études d’infirmière. Mais cela a rapidement laissé place à une sorte d’exposition bien plus intime.
« J’ai fait un peu de photos, un peu de publicités. Après avoir commencé à poser pour de plus grandes entreprises, on m’a demandé ce que je pouvais faire de plus sexy, a-t-elle raconté. Doucement, j’ai commencé à être à l’aise en enlevant mes vêtements. »
Sin a fait sa première incursion dans l’industrie du film pour adultes dans un film privé avec son petit ami, que le couple a fait pour une société de production. Elle a déclaré avoir été inquiète au début de la réaction de sa famille, mais a décidé de quand même continuer.
« Je n’avais pas peur, j’avais toujours fait ce que je voulais, mais je respecte toujours ma famille, a-t-elle dit. J’ai dit à ma mère, écoute, je veux que tu t’assoies et que tu saches que ta fille n’a pas changé. Ta fille est toujours ta fille et je suis une bonne personne, vraiment. Et je veux te dire ce que j’ai fait. »
« Elle était choquée évidemment. Elle a essayé de me dire ‘peut-être repenses-y encore’ », a déclaré Sin.
Mais la jeune femme n’a pas été dissuadée. Elle a commencé à faire des films pornographiques indépendants et a fini par être remarquée par Penthouse, qui lui a proposé un contrat d’exclusivité. Elle a depuis fait de nombreux films sous le label Penthouse et a posé pour la couverture de son magazine.
Sin souligne que sa profession lui donne du pouvoir, et est une expression complète de ses libertés et ses désirs.
« Que font les gens pour perdre un peu le contrôle, pour s’exciter. Que faites-vous pour vous sentir vivant ?, demande-t-elle. Je fais ce qui est bon pour moi, ce qui m’amuse… J’aime le sexe, que puis-je y faire ? »
Et pourtant, même si elle a ses limites, et se décrit comme relativement « vanille », Sin dit qu’elle travaille presque exclusivement avec des femmes, et uniquement avec un homme. Il y a aussi certains actes qu’elle ne réalise pas.
L’industrie mondiale du porno a affronté de nombreuses accusations d’abus de ses acteurs, qui en aurait mené beaucoup sur la voie de la drogue, de l’alcoolisme et même du suicide.
Sin rejette de telles affirmations, disant qu’elle n’a « aucun problème », et a « un contrôle sérieux de ma vie. »
Quand elle marchait dans les rues de Ramat Gan avec une équipe de la Dixième chaîne, Sin a été approchée par plusieurs admirateurs masculins qui ont demandé à prendre une photo avec elle, une demande à laquelle elle répond avec le sourire.
Un jeune homme lui a dit qu’il était un grand fan de son travail.
« Vous savez pourquoi ? Parce que j’aime vraiment ce que je fais, je me sens bien et ça se voit », lui a-t-elle répondu.