Israël en guerre - Jour 502

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Début de la campagne d’injection de la 4e dose sur les chapeaux de roue

Au lendemain de l'annonce de la mise à disposition d'une nouvelle dose de rappel, presque 20 000 personnes auraient été vaccinées et 100 000 rendez-vous seraient déjà pris

Une femme reçoit une quatrième dose de vaccin contre le coronavirus dans un hôpital d'Ashkelon, le 3 janvier 2022. (Crédit : Flash90)
Une femme reçoit une quatrième dose de vaccin contre le coronavirus dans un hôpital d'Ashkelon, le 3 janvier 2022. (Crédit : Flash90)

Des milliers d’Israéliens ont reçu une quatrième dose de vaccin anti-COVID de Pfizer, alors que l’État juif est devenu le premier pays au monde à commencer à distribuer une dose supplémentaire de vaccin aux personnes âgées et aux employés du secteur médical.

Avec un nombre de cas qui continue à augmenter, Israël espère que cette nouvelle injection de rappel distribuée aux populations les plus à risque aidera à vaincre la vague du variant Omicron.

Dimanche, le Premier ministre Naftali Bennett a annoncé que tous les Israéliens âgés de 60 ans et plus, ainsi que les employés du secteur de la santé, seraient éligibles à cette nouvelle dose de rappel, qui avait d’ores et déjà été administrée aux malades immunodéprimés.

Lundi matin, environ 18 000 personnes avaient déjà bénéficié de cette quatrième dose, a indiqué la Treizième chaîne. Et environ 95 000 personnes ont d’ores et déjà pris rendez-vous lundi pour recevoir le nouveau rappel, a annoncé la Douzième chaîne.

Si ces chiffres n’ont pas pu être vérifiés, Bennett a déclaré dans un communiqué qu’au total, 100 000 personnes avaient reçu une quatrième dose ou avaient pris rendez-vous pour le faire. Il a évoqué une « grande réussite ».

« Le vaccin nous protège contre les formes graves de la maladie et contre la quarantaine et la population comprend cela », a-t-il dit, des propos qui ont été retransmis par le bureau du Premier ministre.

Miri Mizrahi Reuveni, directrice-adjointe de la caisse de santé Maccabi, a indiqué au micro de la Radio militaire que les centres de vaccination avaient été pris d’assaut au premier jour de cette nouvelle campagne.

« Le vaccin n’a été mis à disposition qu’hier et aujourd’hui, plus de 20 000 personnes ont pris rendez-vous et nombreux sont ceux qui sont venus se faire vacciner », a-t-elle commenté. « Les gens comprennent l’importance du rappel dans la situation actuelle. »

Mardi, le Magen David Adom commencera à se rendre dans les maisons de retraite pour administrer cette quatrième dose.

Des passagers du tramway de Jérusalem, portant le masque pour cause de pandémie de coronavirus, devant l’arrêt du marché Mahane Yehuda de Jérusalem, le 31 décembre 2021. (Crédit : MENAHEM KAHANA / AFP)

Tandis que cette campagne de nouveau rappel est sans précédent dans le monde, les autres pays ont adopté une approche plus attentiste dans la mesure où il n’y a pas de données solides sur les effets d’une quatrième dose. La semaine dernière, un hôpital, près de de Tel Aviv, a lancé un essai à petite échelle sur ses employés mais aucun résultat n’a encore été publié.

Salman Zarka, responsable de la lutte contre le coronavirus en Israël, a admis lundi que les experts savaient peu de choses concernant cette quatrième dose. Il a toutefois vivement recommandé aux Israéliens éligibles d’aller se faire vacciner.

« Nous avons constaté que le taux d’anticorps baisse toujours et nous vous recommandons donc à vous, Israéliens de 60 ans et plus, d’aller recevoir cette quatrième dose », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse. « Je vais le dire de manière transparente : les données sur la quatrième dose sont limitées. De nombreux spécialistes estiment qu’elle offre toutefois une protection supplémentaire aux populations à risque ».

Le responsable de la lutte contre le coronavirus Salman Zarka pendant une visite à l’hôpital de Safed, le 24 août 2021. (Crédit : David Cohen/Flash90)

Zarka a ensuite expliqué à la chaîne Kan que le débat sur la mise à disposition de ce nouveau rappel auprès du reste de la population était prématuré, mais il a prédit que la question serait discutée à l’avenir.

Parce qu’Israël avait un temps d’avance lors des campagnes de vaccination initiales, puis lorsqu’il a été question d’administrer un rappel, certains pensent que la protection apportée par la troisième dose est susceptible de diminuer plus tôt que partout ailleurs.

Environ les deux-tiers de la population israélienne de 9,5 millions de personnes ont reçu au moins une injection initiale, et presque 4,3 millions de citoyens ont bénéficié des trois doses, selon les derniers chiffres du ministère de la Santé.

« Israël va ouvrir la voie en administrant une quatrième dose de vaccin aux Israéliens », a noté Bennett. « La stratégie israélienne mise en place pour venir à bout d’Omicron est claire : plus grande sera la vague, plus grande sera la protection dont nous aurons besoin pour en venir à bout ».

Néanmoins, le pays fait face à ce que devrait être, selon de nombreux experts, une offensive puissante des nouveaux cas de virus. Bennett a ainsi prédit dimanche que 50 000 Israéliens par jour seraient infectés par le coronavirus au sommet de la vague, soit cinq fois le chiffre-record de contaminations qui avait été enregistré précédemment. D’autres avancent le chiffre de 10 000 à 30 000 cas par jour dans les prochaines semaines.

Le ministre de la Santé Nitzan Horowitz s’exprime lors d’une conférence de presse près de Tel Aviv, le 30 décembre 2021 (Crédit : Avshalom Sassoni/Flash90)

Pour sa part, le ministre de la Santé Nitzan Horowitz a promis, lundi, qu’un confinement ou d’autres mesures de restriction significatives ne seraient pas envisagées, mais Zarka a déclaré à Kan que si les hôpitaux devaient accueillir des milliers de patients gravement malades, il faudrait imposer un confinement.

« Et quand je parle de confinement, je ne parle pas du troisième. Je parle du premier confinement, un confinement strict », a déclaré Zarka, se référant à la période où les Israéliens avaient été sommés de rester chez eux au printemps 2020, avec une mise en application stricte.

Israël a enregistré 6 570 nouveaux cas de coronavirus dimanche et, lundi en fin d’après-midi, 6 474 autres nouveaux cas avaient été confirmés. Le nombre de cas actifs dans le pays dépasse donc les 41 000. Toutefois, 210 patients seulement sont hospitalisés, notamment 108 qui se trouvent dans un état grave.

Plutôt que de renforcer les restrictions, le gouvernement a opté pour l’assouplissement d’un certain nombre d’entre elles sous la pression des gérants de commerce et d’autres.

Selon la Douzième chaîne, le gouvernement envisage de supprimer le passeport vert, qui offre aux personnes vaccinées une plus grande liberté de mouvement en raison de données qui montrent que la vaccination n’offre pas le même niveau de protection face à une contamination au variant Omicron ou face à la capacité de le propager.

Toutefois, Horowitz a dit continuer à soutenir le passeport vert, affirmant devant les caméras de la Douzième chaîne qu’il « joue un rôle important ».

Des voitures font la queue devant un centre de dépistage à la COVID-19 à Tel Aviv, le 3 janvier 2022. (Crédit : Avshalom Sassoni/ Flash90)

Le gouvernement envisage aussi de changer les règles du dépistage au vu des plaintes déplorant d’interminables files d’attente pour effectuer un test. Parmi les idées prises en considération, permettre aux personnes vaccinées de se tester chez elles en utilisant des tests antigéniques rapides. Les responsables pourraient aussi conserver les tests PCR, plus fiables, uniquement pour les personnes âgées, à comorbidité ou non-vaccinées.

Selon Horowitz, l’État juif a réalisé le chiffre-record de 30 000 tests dans la journée de lundi. Il a assuré qu’aussitôt que les dépistages à domicile recevraient le feu vert, les files d’attente disparaîtraient.

Pour Shuki Shamir, ancien directeur-général du ministère de la Santé, ce passage aux tests antigéniques à domicile est inévitable.

« Nous devons passer aux tests antigéniques, on peut distribuer des tests de dépistage rapide dans tous les foyers israéliens », a-t-il déclaré au micro de la radio militaire. « C’est vrai, ils ne sont pas aussi précis que les tests PCR mais nous devons faire tout ce que nous pouvons avec les outils dont nous disposons. »

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