Début des essais pour un médicament israélien qui ralentit Alzheimer et la SLA
Les molécules qui retardent l'apparition et la progression des maladies chez la souris, deviendront un "très bon médicament" si elles sont 10 % aussi efficaces chez l'homme
Des scientifiques ont annoncé que des molécules de conception israélienne qui ont ralenti l’apparition de la maladie d’Alzheimer et d’une autre maladie dégénérative chez la souris vont entamer la procédure d’approbation pour devenir un médicament destiné à l’homme.
Les molécules ont montré un effet « étonnant » en retardant l’apparition et la progression de la maladie d’Alzheimer et de la sclérose latérale amyotrophique, également connue sous le nom de maladie de Lou Gehrig, chez la souris. La SLA, qui a rendu célèbre Stephen Hawking et a fait l’objet du défi du fameux Ice Bucket Challenge, n’a pas de traitement médicamenteux approuvé.
Le professeur Esther Priel et ses collègues de l’université Ben Gurion du Néguev travaillent depuis des années sur ces molécules et ont publié des études évaluées par des pairs sur leur efficacité chez la souris.
Ils ont créé une société, Neuromagen Pharma, mais ne disposaient pas des fonds nécessaires pour lancer les essais précliniques indispensables pour préparer les essais sur l’homme.
Aujourd’hui, un bailleur de fonds israélien a trouvé l’investissement de plusieurs millions de dollars nécessaire pour faire avancer le processus, a déclaré Priel au Times of Israël. « Cet investissement nous permettra de passer aux essais cliniques, ce que nous ne pouvions pas faire jusqu’à présent, car les essais pré-cliniques pour l’approbation de la FDA coûtent très cher », a-t-elle déclaré.
« C’est très positif, et si nous sommes capables de voir chez les humains seulement 10 % de l’effet que nous avons vu chez les souris, nous aurons un très bon médicament ».
Elle a refusé d’identifier le bailleur de fonds ou de quantifier l’investissement, se contentant de dire qu’il s’agit de quelques millions de dollars.
Priel a souligné que le médicament ne devrait pas être un remède, mais plutôt « retarder l’apparition et la progression des maladies, et améliorer la qualité de vie. »
« Nous sommes ravis d’obtenir ce financement substantiel, qui nous permettra de relancer l’entreprise et d’entamer les travaux pré-cliniques en vue de développer nos médicaments candidats prometteurs, » a déclaré Gil Ben-Menachem, fondateur et directeur général de Neuromagen.
« Actuellement, aucun médicament n’est disponible pour traiter la SLA. Notre médicament candidat représente donc un nouveau paradigme de traitement et pourrait être à la fois le premier et le meilleur de sa catégorie », a-t-il ajouté.