Démission du Premier ministre jordanien après la percée électorale des islamistes
C'est Jaafar Hassan, qui a fait ses études aux États-Unis, qui est le chef du bureau du roi Abdallah et ancien ministre de la Planification, qui devrait remplacer Khasawneh
Le Premier ministre jordanien Bisher al-Khasawneh a présenté sa démission, ont fait savoir des responsables proches du pouvoir dans le royaume, moins d’une semaine après des élections parlementaires qui ont été l’occasion d’une percée de l’opposition islamiste dans ce pays allié des États-Unis.
Jaafar Hassan, qui a fait ses études aux États-Unis, qui est le chef du bureau du roi Abdallah et ancien ministre de la Planification, devrait remplacer Khasawneh, diplomate vétéran et ancien conseiller au palais qui avait été nommé à son poste il y presque quatre ans, selon les officiels.
Hassan devra tenter de minimiser l’impact de la guerre à Gaza sur l’économie du royaume, fortement ébranlée par la chute des investissements et par une baisse nette du tourisme.
L’opposition, constituée par les Frères musulmans dont est issu le Hamas et par les autres alliés idéologiques du groupe terroriste palestinien du Hamas, a fait des avancées significatives dans le scrutin de mardi, alors que la colère face à la guerre menée par Israël à Gaza est forte.
Le parlement, fort de 138 membres, est encore dominé par une majorité pro-gouvernementale mais le renforcement de l’opposition dirigée par les Islamistes pourrait mettre en péril les réformes en faveur du libre-échange recommandées par le FMI et la politique étrangère du royaume.