Dempsey : Israël nous fait confiance pour bombarder l’Iran si nécessaire
Le chef d’état-major américain se félicite de la mise au diapason d’Israël et des Etats-Unis sur le nucléaire iranien
Israël et les Etats-Unis ont comblé leurs fossés sur leur approche du programme nucléaire iranien et un possible usage de la force militaire contre Téhéran, a affirmé mardi le chef d’état-major des Etats-Unis.
« Je pense qu’ils [les Israéliens] sont satisfaits de savoir que nous avons la capacité de nous servir de l’option militaire si les Iraniens décident de s’écarter du chemin diplomatique », a annoncé Martin Dempsey, selon le site d’actualité militaire Defense News.
« Je pense qu’ils sont satisfaits que nous en ayons la capacité. Je pense qu’ils croient que nous nous en servirons. »
Les deux pays ont connu une mini-crise diplomatique après plusieurs déclarations du ministre de la Défense Moshe Yaalon dans lesquelles il a affirmé qu’Israël devrait contrecarrer les projets iraniens seul, car les Etats-Unis étaient « faibles. »
Israël n’a cessé d’exprimer ses inquiétudes sur la gestion diplomatique du programme nucléaire iranien par la Maison Blanche.
Jérusalem et Washington pensent que Téhéran cherche à produire des armes nucléaires tandis que l’Iran assure que son programme n’a qu’une vocation énergétique et médicale, rappelant agir en conformité avec le traité sur la non-prolifération des armes nucléaires, dont il est signataire.
Les déclarations de Yaalon ont suscité une réponse virulente des Etats-Unis.
Le secrétaire d’État américain John Kerry, visé par le ministre de la Défense deux mois plus tôt, a appelé le Premier ministre Benjamin Netanyahu pour se plaindre.
Yaalon s’est par la suite entretenu avec le secrétaire à la Défense Chuck Hagel, puis avec Martin Dempsey et a exprimé ses regrets tout en faisant l’éloge du soutien américain à Israël après l’incident.
Dempsey a dit espérer que les deux pays puissent s’accorder sur l’Iran.
« Nous sommes en meilleure harmonie qu’il y a deux ans », a-t-il affirmé.
« Ils [les Israéliens] voulaient juste s’assurer que nous continuions à peaufiner nos options militaires. »