Des agents de voyage poursuivis pour une entente autour de la Marche des Vivants ?
14 personnes sont soupçonnées de manipulation des prix des voyages organisés en Pologne pour les lycéens
Sue Surkes est la journaliste spécialisée dans l'environnement du Times of Israel.

Les procureurs et les enquêteurs de la force anti-trust ont informé lundi 14 individus qu’ils étaient soupçonnés de manipulation des prix des voyages organisés pour les jeunes vers les sites polonais de commémoration de la Shoah, et qu’ils pourraient être poursuivis.
Cette affaire met en lumière une industrie lucrative, qui a commencé dans les années 1980 et s’est développée autour des voyages d’une semaine organisés tous les ans pour les lycées israéliens dans les anciens camps de concentration nazis et ghettos juifs de l’Europe de l’Est.
Les suspects, qui ont été convoqués pour être entendus, sont les employés de quatre agences de voyage qui seraient impliquées dans l’arnaque, dont la valeur est estimée à des centaines de millions de shekels.
Il s’agit de Pinchas Ginsburg et Zvi Saar de Hillel Tours, Nachman Keidar et Ayelet Jungster de Bridge to the World Tours, Shimon Regev et Aharon Torovitz d’Academy Travel, et de Moshe Hartman et Eyal Sluck de Diesenhaus.
Ginsburg (photographie ci-dessous) possède 10 % des parts de la compagnie aérienne nationale El Al et est membre de son conseil d’administration, a annoncé en janvier le quotidien Haaretz.
בין החשודים בקרטל משלחות הנוער לפולין: פנחס גינזבורג, דירקטור ובעל מניות באל על >> https://t.co/Y5twAbyYnK pic.twitter.com/yfFHOcSDiW
— TheMarker (@TheMarker) January 19, 2016
En janvier, son entreprise avait remporté un appel d’offre pour transporter des centaines de policiers en Pologne, alors qu’elle faisait l’objet d’une enquête pour manipulation des prix.
Selon les suspicions, les quatre entreprises se sont mises d’accord pour ne pas entrer en concurrence l’une contre l’autre et ont fait de fausses présentations à leurs clients pour créer une apparence de concurrence.
Elles sont également soupçonnées d’avoir coordonné les montants des devis qu’elles ont présentés à des organismes comme le Centre de commémoration de la Shoah de Yad Vashem, le service des prisons et la caisse de sécurité sociale Maccabi.
La plupart des suspects pourraient être accusés de fraude et de violation des lois anti-trust, et d’autres de blanchiment d’argent.