Des appareils israéliens qui transforment l’air en eau potable toujours actifs à Gaza
Trois des sept machines Watergen installées dans le sud de l'enclave contrôlée par le Hamas continueraient à fournir de l'eau potable à au moins 2 000 habitants de Gaza
Sue Surkes est la journaliste spécialisée dans l'environnement du Times of Israel.

Plusieurs milliers d’habitants de Gaza ont accès à de l’eau potable grâce à trois machines israéliennes Watergen qui fonctionnent toujours dans le sud de la bande de Gaza, selon l’ancien directeur de l’Arava Institute for Environmental Studies, dans le sud d’Israël, qui a installé ces machines.
Les machines, créées par Watergen, utilisent une série de filtres pour purifier l’air. Une fois l’air aspiré et refroidi pour en extraire l’humidité, l’eau qui se forme est traitée et transformée en eau potable.
Trois de ces machines se trouvent dans le sud de Gaza, vers lequel Tsahal dirige les civils pendant la guerre actuelle entre Israël et le groupe terroriste palestinien du Hamas.
Elles sont situées à Abasan al-Kabira, Abasan al-Jedida et au centre hospitalier Nasser de Khan Younis. Elles sont capables de produire ensemble jusqu’à 6 000 litres d’eau par jour, ce qui est suffisant pour environ 2 000 personnes.
Le partenaire palestinien de l’Institut Arava, Damour for Community Development, lui permet d’opérer à Gaza et en Cisjordanie. Il a indiqué que les trois machines du sud de Gaza fonctionnaient toujours et produisaient une partie de la seule eau potable disponible dans ces communautés, a déclaré l’ancien directeur de l’Institut, David Lehrer, au Times of Israel.
Quatre autres dispositifs Watergen se trouvent dans le nord de la bande de Gaza, où les combats entre l’armée israélienne et les terroristes du Hamas sont intenses. Il n’est pas certain qu’elles soient encore en état de marche.

Toutes les machines sont équipées de panneaux solaires qui leur permettent de fonctionner sans électricité.
Watergen appartient au milliardaire Michael Mirilashvili, qui a subventionné la moitié du coût de chaque machine, les Amis de l’Institut Arava ayant réuni le reste des fonds et acheté les panneaux solaires.
En 2020, Watergen avait installé un dispositif à l’hôpital pédiatrique al-Rantisi, dans le nord de la bande de Gaza, dans le cadre d’une collaboration avec la compagnie palestinienne d’eau et d’électricité Mayet al-Ahel. L’hôpital a fermé au début du mois après les avertissements répétés de l’armée d’évacuer. Lundi, Tsahal a révélé que le Hamas exploitait un centre de commandement et avait probablement séquestré des otages dans cet hôpital.
L’Institut Arava mène des recherches et réunit des Jordaniens, des Palestiniens, des Israéliens et des participants du monde entier pour étudier les questions environnementales et établir des relations personnelles afin de protéger les ressources environnementales communes et de servir de modèle de coopération transfrontalière.
L’aquifère surutilisé de Gaza a été dégradé par l’intrusion d’eau salée et contaminé par des polluants, ce qui rend la plus grande partie de l’eau disponible salée et dangereuse à boire et oblige à importer de l’eau en bouteille en temps normal.
La plupart des machines de dessalement de Gaza dépendent d’un combustible rare pour fonctionner et ont également été arrêtées, tandis qu’Israël a réduit la quantité d’eau qu’il fournit à Gaza.