Des chefs druzes syriens acceptent de remettre leurs armes lourdes au régime de Damas
Après plusieurs jours d’affrontements, un accord prévoit la reddition d’armes et le retour des forces de sécurité syriennes dans les bastions druzes du sud du pays
Nurit Yohanan est la correspondante du Times of Israel pour le monde arabe et palestinien.

Des représentants druzes de la région de Jaramana, dans la banlieue de Damas, ont signé vendredi un accord avec des représentants du régime syrien prévoyant la remise au régime des armes lourdes détenues par les Druzes, ainsi que le renforcement des forces de sécurité du régime dans la zone.
Hossam al-Tahan, chef de l’administration sécuritaire du régime syrien pour la région de Damas, a annoncé la conclusion de cet accord en vertu duquel, les armes non enregistrées devront être remises aux autorités après un délai défini.
Par ailleurs, le gouverneur de la province de Sweid, bastion druze dans le sud de la Syrie, a annoncé jeudi soir un accord autorisant, pour la première fois depuis la chute du régime de Bachar el-Assad et l’arrivée au pouvoir d’Ahmed al-Sharaa, l’entrée des forces de sécurité officielles syriennes dans la région.
Ces accords conclus entre le nouveau régime et les Druzes de Syrie interviennent après plusieurs jours d’affrontements entre des groupes armés druzes locaux et d’autres factions armées, suivis d’affrontements entre les Druzes et les forces de sécurité officielles syriennes dans plusieurs bastions druzes du pays. Ces événements ont conduit à des frappes israéliennes que Jérusalem a justifiées comme étant en défense de la communauté druze, dont de nombreux membres vivent en Israël.
L’Observatoire syrien des droits de l’homme, un organisme d’opposition basé à l’étranger, fait état de 21 morts au cours des dernières 24 heures, et de 101 morts ces derniers jours. Selon ses rapports, la majorité des victimes seraient des hommes armés tués dans des échanges de tirs, mais neuf civils druzes auraient été exécutés par les forces de sécurité syriennes.
Ces affirmations n’ont pas été vérifiées de manière indépendante, et l’Observatoire a déjà été critiqué pour la fiabilité incertaine de ses informations.