Des députés de la coalition critiquent Netanyahu pour son attaque contre la police
3 députés de Koulanou affirment que le Premier ministre a eu tort de sous-entendre que le chef de la police était responsable des fuites des enquêtes contre lui

Les députés du parti Koulanou, qui appartient à la coalition, ont critiqué dimanche le Premier ministre, qui a sous-entendu que le chef de la police avait divulgué des informations sur les enquêtes le concernant. Ils ont affirmé que Benjamin Netanyahu avait franchi une ligne rouge.
Netanyahu a lancé samedi une attaque sans précédent contre Roni Alsheich, le chef de la police israélienne, suggérant qu’il était responsable des divulgations sur deux enquêtes criminelles sur des faits de corruption présumés du Premier ministre, et que les fuites étaient devenues « un tsunami » après la nomination par Alsheich d’un conseiller politique, Lior Horev.
Horev, très lié aux politiciens israéliens, a été le président de la campagne pour la Knesset de Koulanou pour les dernières élections de mars 2015.
La députée Rachel Azaria a écrit sur Twitter qu’une « ligne rouge a été franchie avec l’attaque contre la police, et nous ne le permettrons pas. La force de police est la fondation de la sécurité des citoyens et de l’état de droit. »

Roy Folkman a demandé « comment sont censés se sentir les dizaines de milliers de policiers avec les attaques incessantes contre leur travail ? » Un dirigeant responsable devrait travailler au renforcement du système juridique aux yeux de la population, a-t-il ajouté.
La députée Meirav Ben-Ari a tweeté : « Premier ministre, monsieur, le problème n’est pas le chef de la police, que vous avez choisi vous-même, ni les enquêteurs qui font leur travail, ni les fuites sur les enquêtes. Le problème, c’est vous. »
Nava Boker, députée du Likud, s’est précipitée pour défendre Netanyahu, accusant Ben-Ari de se conduire comme une « cinquième colonne » de la coalition, et demandant ses excuses ou sa démission.
Ofer Akunis, ministre des Sciences et des Technologies du Likud, a jugé les propos des députés de Koulanou « effrontés et faux ». Le Premier ministre ne visait pas le chef de la police, mais le « phénomène écoeurant des fuites », a-t-il dit sur Twitter.