Des frappes imputées à Israël sur un bastion pro-iranien près de Damas
Selon la Syrie, la plupart des missiles auraient été abattus, avec des pertes matérielles. L'attaque aurait eu lieu dans un quartier où les forces pro-iraniennes ont des bases souterraines

Le ministère syrien de la Défense a fait état de frappes attribuées à Israël près de Damas, mercredi soir, à propos de ce qui semble être le dernier bombardement en date d’une campagne contre les forces soutenues par l’Iran.
« L’ennemi israélien a lancé des frappes aériennes depuis le Golan syrien occupé contre plusieurs endroits dans les environs de Damas », a déclaré le ministère dans un communiqué diffusé par les médias officiels, ajoutant que la plupart des missiles avaient été abattus, affirmation courante mais remise en cause par les spécialistes de la question.
« Nos pertes se limitent à des questions matérielles », a rapporté l’agence officielle syrienne SANA.
L’armée israélienne n’a pas fait de commentaires.
Le correspondant de l’AFP dans la capitale syrienne a entendu des explosions suivies de sirènes d’ambulances.
Whatever the Syria air defense attempted to do, it doesn't seem to have worked. pic.twitter.com/OiLG6UeDsb
— Joe Truzman (@JoeTruzman) February 28, 2024
La télévision libanaise pro-iranienne Al Maydeen a déclaré qu’une forte explosion avait été entendue dans le quartier fortifié de Sayeda Zainab, dans la capitale syrienne, qui abrite un important sanctuaire chiite, sans plus de détails.
Selon des sources proches des milieux du renseignement dans la région, la Force Qods de l’Iran et les milices qu’elle soutient, plus présentes que jamais en Syrie ces dernières années, sont à l’oeuvre dans le quartier de Sayeda Zainab.
Ce quartier se situe dans le sud de Damas, où des groupes soutenus par l’Iran disposent de plusieurs bases clandestines.
L’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH) a déclaré que les frappes israéliennes visaient « des bases de groupes soutenus par l’Iran, parmi lesquels le Hezbollah libanais » en deux endroits près de Damas.
Syria's air defenses confront enemy targets in Damascus pic.twitter.com/gStsF8bV5x
— Press TV ???? (@PressTV) February 28, 2024
Dimanche, selon une source proche du groupe terroriste libanais, une frappe israélienne sur un camion, en Syrie, non loin de la frontière libanaise, a tué deux membres du Hezbollah.
Le lendemain, Israël a effectué des bombardements au cœur du Liban, dans la région de Baalbek, près de la frontière avec la Syrie, qui servirait d’axe de communication majeur pour les convois d’armements.

Le Hezbollah a bombardé à plusieurs reprises le nord d’Israël à l’aide de roquettes depuis la frappe de lundi.
Israël a lancé des centaines de frappes aériennes contre la Syrie depuis 2013, avec pour cible principale les forces pro-iraniennes, dont le Hezbollah.
Les frappes se sont multipliées depuis le début, il y a près de cinq mois, de la guerre entre Israël et le Hamas à Gaza. Plus d’une demi-douzaine d’officiers des Gardiens de la révolution iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes sur la Syrie depuis décembre.
Depuis le début de la guerre, le 7 octobre dernier, le Hezbollah a tiré à plusieurs reprises sur le nord d’Israël depuis le Liban, s’attirant des représailles qui ont considérablement accru les tensions le long de la frontière.
Il est rare qu’Israël fasse des commentaires sur des frappes en Syrie, mais il a déclaré à plusieurs reprises qu’il ne permettrait pas à l’Iran de s’installer dans le pays.