Des Israéliens entrant par erreur dans un village palestinien échappent à une attaque
Un père et sa fille ont été attaqués à coups de pierres alors qu'ils se rendaient sur une colline enneigée ; la police les aurait fait attendre des heures après avoir porté plainte
Deux Israéliens circulant en voiture en Cisjordanie ont été attaqués par une foule palestinienne après avoir pris un mauvais virage et être entrés dans leur village.
Rami et Inbal Orpaz, un père et sa fille, ont raconté dimanche à la Douzième chaîne qu’ils étaient en route pour le Mont Hazor, connu en arabe sous le nom de Tall Asur, pour voir la neige qui y est tombée la semaine dernière. La colline est un haut lieu touristique pour les Israéliens dans le centre de la Cisjordanie.
Selon eux, ils se sont perdus et ont essayé d’utiliser une application de navigation pour retrouver leur itinéraire, mais se sont retrouvés dans le village palestinien de Dayr Jarir, à environ quatre minutes de route de leur destination.
« Lorsque nous sommes arrivés dans le village, cela semblait calme et nous n’avons rien vu de suspect », a déclaré Inbal.
Ils se sont rapidement retrouvés dans un embouteillage, lorsqu’un groupe de jeunes habitants est apparu et a commencé à lancer des pierres sur leur voiture.
Ils nous ont crié « Jish » [armée en arabe] et les gens ont commencé à nous montrer du doigt pour que nous fassions demi-tour », a déclaré Inbal. « Quelqu’un a avancé sa voiture pour bloquer le groupe afin que nous puissions faire demi-tour et sortir de là. »
Rami a dit qu’il avait essayé de s’éloigner en voiture mais qu’il n’a pas pu. « Ils pointaient mes épaules, faisant référence aux grades militaires, et à ce moment-là, nous avons été bombardés par un barrage de pierres et certains ont essayé d’ouvrir les portes de la voiture », a-t-il dit.
Heureusement, ils ont tous deux réussi à repartir sans aucune blessure.

« Des pierres de 6-7 kilos qui ont atterri à l’intérieur de la voiture. Une pierre s’est arrêtée sur le cadre de la porte de la voiture qui était à 2 centimètres de moi. C’était complètement fou », a déclaré Rami.
Cependant, leurs problèmes ne se sont pas arrêtés après avoir échappé à la foule.
« Pendant plus de deux heures, personne au poste [de police d’Ariel] ne nous a parlé. La seule chose qui les a dérangés, c’est que nous sommes venus avec notre chien, ce qui est en quelque sorte illégal sans une certaine procédure », a déclaré Inbal.
« Ils ne nous ont pas demandé si nous avions besoin de vêtements secs ou d’une assistance psychologique. Nous avons vécu un événement très difficile et traumatisant, et personne ne nous a parlé pendant des heures. Lorsqu’un enquêteur de police est finalement venu et a sorti les pierres de la voiture, il n’en revenait pas et a demandé : « Comment avez-vous pu vous en sortir vivants ? ».
La police israélienne a répliqué qu’il s’agissait d’un incident « qui s’est déroulé alors que l’on traitait simultanément des dizaines d’autres incidents suite à la tempête qui a touché toute la Cisjordanie. Nous savons que dans le cadre du traitement [des plaintes], certains des plaignants ont dû attendre avant de voir un enquêteur et de témoigner, et nous nous en excusons. L’enquête sur cette affaire se poursuit. »