Israël en guerre - Jour 365

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Des milliers de manifestants anti-Israël ont défilé samedi dans le monde

Les progressistes US sont divisés sur la question de savoir s'ils soutiendront Biden contre Trump ; une effigie d'Amal a circulé à Londres ; "De Gaza à Paris. Résistance", lisait-on sur une pancarte

Avec le Capitole en arrière-plan, des manifestants rassemblés lors de la Marche sur Washington pour Gaza sur la Freedom Plaza, à Washington, le 13 janvier 2024. (Crédit : Jose Luis Magana/AP Photo)
Avec le Capitole en arrière-plan, des manifestants rassemblés lors de la Marche sur Washington pour Gaza sur la Freedom Plaza, à Washington, le 13 janvier 2024. (Crédit : Jose Luis Magana/AP Photo)

WASHINGTON – Des milliers de manifestants ont convergé samedi en face de la Maison Blanche pour demander la fin de l’action militaire israélienne contre le groupe terroriste palestinien du Hamas, dans le cadre d’une journée mondiale d’action contre la guerre à Gaza.

Les manifestants ont brandi des pancartes mettant en doute la fiabilité du président américain Joe Biden en tant que candidat à la présidence en raison de son soutien indéfectible à Israël dans la guerre contre le Hamas qui dure depuis près de 100 jours. Sur certaines de ces pancartes, on pouvait lire : « Pas de vote pour Joe le génocidaire », « Biden a du sang sur les mains » et « Laissez Gaza vivre ».

Les États-Unis et Israël ont rejeté les appels au cessez-le-feu, faisant remarquer qu’ils laisseraient en place les dirigeants du Hamas qui ont présidé à l’assaut terroriste du 7 octobre et qui se sont engagés à répéter de telles attaques jusqu’à ce qu’Israël soit éradiqué. 1 200 Israéliens – pour la plupart des civils – ont été sauvagement assassinés lors de l’assaut surprise du 7 octobre et plus de 240 autres ont été pris en otage lors de l’attaque la plus meurtrière de l’histoire du pays et la pire contre des Juifs depuis la Shoah.

On estime que 132 otages enlevés par le Hamas et ses complices le 7 octobre sont encore à Gaza, mais certains ne sont plus en vie. 105 civils ont été libérés lors d’une trêve d’une semaine fin novembre. Quatre otages avaient été libérées avant cela. Les corps de huit otages ont également été récupérés et trois otages ont été tués par erreur par l’armée lors d’un incident tragique le mois dernier.
L’armée israélienne a confirmé la mort de 25 des personnes toujours détenues par le Hamas et ses complices, sur la base de nouvelles informations et des découvertes obtenues par les troupes opérant à Gaza. Le Hamas détient par ailleurs les corps des soldats de Tsahal Oron Shaul et Hadar Goldin depuis 2014, ainsi que deux civils israéliens, Avera Mengistu et Hisham al-Sayed, qui sont tous deux censés être en vie après être entrés dans la bande de Gaza de leur propre chef en 2014 et 2015 respectivement.

À Washington, certains vendaient également des drapeaux sud-africains, tandis que les manifestants scandaient des slogans de soutien au pays dont les accusations de génocide à l’encontre d’Israël ont incité la Cour internationale de justice (CIJ) de La Haye, aux Pays-Bas, à se saisir de l’affaire.

Les États-Unis ont rejeté l’allégation de génocide comme étant « sans fondement », notant que c’est en fait le Hamas qui a des visées génocidaires et que le recours déposé à la CIJ par Pretoria détourne l’attention des sérieux efforts visant à limiter les pertes civiles tout en préservant le droit d’Israël à se défendre.

Dan Devries, un habitant de New York, a déclaré qu’il participait à la manifestation parce qu’il veut voir une Gaza libre, mais qu’il ne voterait ni pour Biden ni pour le possible candidat républicain à la présidence, Donald Trump.

Des manifestants brandissant des pancartes lors de la Marche sur Washington pour Gaza sur la Freedom Plaza, à Washington, le 13 janvier 2024. (Crédit : Jose Luis Magana/AP Photo)

« Je considère que cette guerre s’inscrit dans la volonté des États-Unis de compenser leur déclin économique en s’engageant dans une guerre permanente », a estimé Devries.

Phil Kline, un habitant de Washington, a brandi une pancarte appelant le pape François à excommunier Biden.

« Je sais que c’est un fervent catholique. Peut-être prendra-t-il cette question au sérieux lorsque le pape l’exclura de l’Église. Rien ne justifie le bombardement de civils », a déclaré Kline, tout en ajoutant qu’il avait toujours l’intention de voter pour Biden lors des élections de novembre.

Biden a déjà qualifié la campagne de bombardements d’Israël « d’aveugle » et a déclaré lundi qu’il travaillait « discrètement » avec le gouvernement israélien pour l’encourager à réduire ses attaques et à « se retirer de manière significative de Gaza ».

Medea Benjamin, co-fondatrice du groupe anti-guerre CodePink, a déclaré à l’Associated Press que le surnom de « Joe le génocidaire » restera associé à Biden pour un certain pan de la communauté en raison de sa gestion de la guerre à Gaza.

« Je pense que les Démocrates jouent avec le feu à bien des égards – ils jouent avec le feu en soutenant un génocide à Gaza, mais aussi en jouant avec leur propre avenir », a estimé Benjamin.

Des manifestants lors de la Marche sur Washington pour Gaza sur la Freedom Plaza, à Washington, le 13 janvier 2024. (Crédit : Jose Luis Magana/AP Photo)

Jake et Ida Braford, un jeune couple de Richmond, en Virginie, qui ont amené leurs deux jeunes enfants à la manifestation, ont déclaré qu’ils ne savaient pas s’ils allaient voter pour Biden en novembre.

« Nous sommes très découragés », a indiqué Ida Braford. « En voyant ce qui se passe à Gaza et les actions du gouvernement, je me demande ce que vaut notre vote. »

Le sort des enfants de la bande de Gaza était au centre de la dernière marche londonienne, symbolisée par l’apparition de la petite Amal, une immense marionnette de 3,5 mètres de haut destinée à l’origine à mettre en lumière les souffrances des réfugiés syriens.

La marionnette était devenue un emblème des droits de l’Homme au cours d’un périple de 8 000 kilomètres, de la frontière turco-syrienne à Manchester, en juillet 2001.

Plus de 23 000 personnes seraient mortes à Gaza depuis le début de la guerre, selon le ministère de la Santé du Hamas. Les chiffres publiés par le groupe terroriste sont invérifiables, et ils incluraient ses propres terroristes et hommes armés, tués en Israël et à Gaza, et les civils tués par les centaines de roquettes tirées par les groupes terroristes qui retombent à l’intérieur de la bande de Gaza. Tsahal a éliminé 8 500 terroristes palestiniens dans la bande de Gaza, en plus des quelque 1 000 terroristes qui se trouvaient à l’intérieur d’Israël le 7 octobre.

L’armée israélienne affirme qu’elle s’efforce d’éviter les pertes civiles, mais que celles-ci sont inévitables dans une guerre contre un groupe terroriste opérant au sein de la population civile et utilisant des innocents comme boucliers humains.

Des manifestants brandissant des bannières, des drapeaux et des pancartes alors qu’ils marchent le long de l’Embankment au bord de la Tamise lors d’une manifestation anti-Israël, à Londres, le 13 janvier 2024. (Crédit : Alberto Pezzali/AP Photo)

Les organisateurs de la marche avaient indiqué que les enfants palestiniens accompagneraient la petite Amal dans les rues du centre de Londres.

« Samedi, Amal marche pour les personnes les plus vulnérables, pour leur courage et leur résilience », a déclaré Amir Nizar Zuabi, directeur artistique de The Walk Productions. « Amal est une enfant et une réfugiée et aujourd’hui, à Gaza, l’enfance est attaquée, avec un nombre insondable d’enfants tués. L’enfance elle-même est prise pour cible. C’est pourquoi nous marchons. »

Un rassemblement pro-Israël devrait avoir lieu à Londres dimanche.

La marche londonienne s’ajoutait à plusieurs autres organisées dans des villes européennes telles que Paris, Rome, Milan et Dublin, où des milliers de personnes ont également défilé le long de la principale artère de la capitale irlandaise pour protester contre les opérations militaires menées par Israël contre le groupe terroriste palestinien du Hamas.

Les manifestants ont brandi des drapeaux palestiniens et des pancartes critiquant les gouvernements irlandais, américain et israélien.

Des militants et des sympathisants pro-palestiniens et anti-Israël agitant des drapeaux et brandissant des pancartes lors d’une marche nationale pour la Palestine, dans le centre de Londres, le 13 janvier 2024. (Crédit : Henry Nicholls/AFP)

À Rome, des centaines de manifestants sont descendus sur un boulevard près du célèbre Colisée, certains brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Stop au génocide ».

À un moment de la manifestation, dans le vacarme des effets sonores imitant l’explosion de bombes, plusieurs manifestants se sont allongés au sol et se sont recouverts de draps blancs mimant des cadavres, tandis que d’autres s’agenouillaient à leurs côtés, les paumes badigeonnées de peinture rouge.

Plusieurs centaines de manifestants se sont rassemblés sur la place de la République à Paris pour entamer une marche appelant à un cessez-le-feu immédiat, à la fin de la guerre, à la levée du « blocus » – les restrictions sécuritaires imposées par Israël – de Gaza et à l’imposition de sanctions à l’encontre d’Israël.

Les manifestants ont brandi le drapeau palestinien, des pancartes et des banderoles sur lesquelles on pouvait lire : « De Gaza à Paris. Résistance [nom que se donnent les groupes terroristes islamistes anti-Israël] ».

L’Iran, qui ne reconnaît pas l’existence d’Israël, se considère avec le pouvoir en Syrie, le Hezbollah libanais, le mouvement palestinien Hamas, des groupes irakiens et les rebelles yéménites Houthis comme faisant partie de « l’axe de la résistance » face à Israël au Moyen-Orient.

L’équipe du Times of Israel a contribué à cet article.

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